Pas moins de 600 familles relevant du secteur urbain Boudraâ Salah dont 280 habitant des chalets de Satraco depuis 1979, attendent toujours d'être relogés. Ces familles lancent un énième appel de détresse en direction des pouvoirs publics locaux. La situation s'est particulièrement dégradée pour les 280 familles peuplant les chalets de Satraco. Elles ont été délocalisées du vieux bâti en 1979 en tant que sinistrées pour être relogées dans ces chalets. A l'époque, on leur a rassuré de ne passer que quelques années dans ces habitations provisoires, mais le provisoire dure depuis maintenant 30 ans. Il faut noter que ces chalets, faits en partie d'amiante, sont à l'origine de plusieurs maladies respiratoires. Des sources au fait de ce dossier, confient que le début d'évacuation de ces familles était prévu, il y a déjà plusieurs mois, sur deux tranches dont une première est composée de 199 familles, vers la nouvelle-ville Ali Mendjli et Didouche Mourad. Mais rien n'a été fait, pour la simple raison que le relogement des familles du fameux site du Bardo a tout consommé du budget prévu à cet effet. Cette information a même été publiquement prononcée lors d'une émission radio sur les ondes de Cirta FM, par un responsable. Par conséquent, la souffrance des familles de Boudraâ Salah va encore durer dans le temps et dans l'espace qu'elles occupent, surtout que les conditions sociales sont de plus en plus invivables avec l'inexistence de l'eau potable et la boue qui complique la vie surtout en ces journées pluvieuses. Les familles des chalets de Satraco, ne sont pas les seules a souffrir de cette situation. Il y a plus de 350 autres, du même secteur urbain, occupant des F1 qui vivent une situation pénible: leurs logements font partie d'immeubles dont la réalisation date de 1950. Malgré toutes les démarches entreprises et les promesses faites, leur cas est invraisemblable, c'est tout simplement la misère. La seule chose qu'on a envie de faire, une fois sur les lieux, est de quitter cet endroit. Aucune hygiène et un environnement repoussant. Est-ce digne d'une ville qui aspire réellement à la modernisation comme aiment le répéter sans cesse les autorités locales?