Une journée que beaucoup de gens revendiquent comme journée fériée, par respect à l'histoire et l'identité. Yennayer est fêté dans la wilaya de Tizi Ouzou comme un peu partout à travers le territoire national, ou peut-être un peu différemment avec l'organisation de marches aussi bien à Béjaïa qu'à Tizi Ouzou pour officialiser cette date comme celle d'une journée fériée. A la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, c'est la désormais traditionnelle exposition du couscous, qui est à l'honneur. Plusieurs stands d'associations et entreprises de fabrication tant de couscous que de rechta, d'ustensiles de cuisine en poterie, ont égayé la Maison de la culture, où la foule, notamment juvénile se pressait pour admirer les plats des autres régions et les ustensiles. La vedette du Salon est, sans aucun doute, ravie par la maison El Gherbal animée par Mlle Meghari Malika de Boghni, qui offre aux visiteurs un aspect des plus attrayants de ce plat national. La maison El Gherbal est à sa deuxième édition et l'exposition de cette année est relevée par le fait que de sympathiques hôtesses étaient là pour expliquer qu'en fait «ce couscous est roulé main sans autre adjuvant». Cette jeune maison qui, pour le moment, s'essaie à répondre aux commandes nationales, ambitionne, et pourquoi pas, de gagner d'autres marchés à l'étranger, notamment en Europe. Les établissements Lotmani de Boghni représentant les Minoteries de Bouira, présentent des sacs de couscous roulé main et aussi de la semoule alors que la wilaya de Constantine présentait, elle aussi, le couscous différemment préparé tandis que la wilaya de Khenchela, proposait à l'admiration du public, ses tapis de haute laine aux dessins ravissants, le tout accompagné de coussins également tissés. La wilaya d'El Oued proposait elle, ses diverses variétés de couscous, alors que Ouargla étalait ses tapis et aussi son couscous. Alger, comme de juste, offrait aux regards l'art de dresser la meïda. Blida, quant à elle, avait présenté la rechta avec l'association culturelle et touristique Itala, qui aux côtés de son art culinaire, présentait des plantes médicinales. A la Maison de la culture, on pouvait rencontrer des visiteurs qui, malgré ce moment festif, n'ont pas le coeur à la joie en pensant aux crimes commis par l'entité sioniste à Ghaza. Plusieurs disent: «Il faut bien fêter malgré tout Yennayer et prier pour les victimes de Ghaza. Les coeurs sont écorchés vifs par les terribles images, mais que pouvons-nous faire, sinon être moralement derrière le peuple de Ghaza.» Profitant de la journée de Yennayer, la jeune auteure, Mlle Koudache a organisé, une séance de vente-dédicace de son livre Aaecciw ntmes. Il faut dire que dans la wilaya, la plupart des écoles ont fait relâche pour Yennayer, une journée que beaucoup de gens réclament comme journée fériée par respect à l'histoire et l'identité.