«Les instruments de l'Accord sont toujours au niveau du secrétariat de l'ONU» Le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN a répondu à la déclaration du Premier ministre marocain, Abbas El Fassi: «Le Maroc a reconnu les frontières qui nous séparent et les instruments de ratification de l'accord sont déposés au niveau du secrétariat général des Nations unies», a indiqué M.Belkhadem en marge de la conférence- débat tenue hier à l'association El Djahidia. Interrogé sur les propos du Premier ministre marocain, qui a réitéré l'attachement du Maroc au Sahara oriental, dont la région de Tindouf, M.Belkhadem a été catégorique. «Les frontières sont connues», a-t-il encore réitéré en se référant au droit international. Sans verser dans une polémique insensée, M.Belkhadem prend comme témoin l'organisation onusienne. Intransigeant, le secrétaire général persiste et signe: «Pas de retour à la case départ». Autrement dit, l'affaire sur les frontières est close. Le secrétaire général s'est réjoui de ne pas avoir pris part aux travaux du 15e congrès du parti El-Istiqlal. «Heureusement, je n'ai pas été au congrès», a-t-il estimé d'un air soulagé. Et d'enchaîner: «Si j'étais présent je serais intervenu pour défendre la position de l'Algérie.» Sa présence aux travaux du congrès aurait certainement suscité et même donné une nouvelle tournure au différend entre les deux pays. La sortie médiatique du Premier ministre marocain n'est que la suite d'un long feuilleton. «L'Istiqlal reste attaché au droit du Maroc vis-à-vis de son Sahara oriental», a-t-il déclaré lors de la tenue du 15e congrès du Parti nationaliste de l'Istiqlal (PI), qui s'est achevé il y a trois jours à Rabat. El-Fassi a porté, ainsi, atteinte à la souveraineté de l'Algérie, après 46 ans d'indépendance. Cette déclaration intervient, faut-il le souligner, quelques jours après la désignation du représentant des Nations unies pour le dossier du Sahara occidental. Craignant que ce changement fausse tous ses calculs, le Maroc ne trouve pas mieux que de provoquer Alger. Le secrétaire général du FLN a d'ailleurs répliqué à ces attaques. «La campagne officielle lancée par le Maroc contre l'Algérie est due au mécontentement des Marocains quant à la position de l'Algérie qui soutient le principe du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination», avait-il déclaré, lors de la clôture des travaux du conseil national du FLN. Cette déclaration a mis les autorités marocaines en rogne. Celles-ci n'ont pas tardé à réagir par le biais de Khalid Naciri, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement marocain. Enfin, M.Belkhadem, qui a participé à une conférence sur la cause palestinienne, a réitéré la position du gouvernement algérien. «Nous allons poursuivre nos actions de solidarité», a-t-il avancé. Ce dernier a refusé de commenter le refus de l'Assemblée populaire nationale de consacrer une session extraordinaire à Ghaza.