Les quartiers de la ville, faute de caniveaux capables de drainer le gros volume des eaux pluviales, sont devenus de véritables marécages. C'est devenu presque une banalité. Le climat romantique est fait pour les poètes et les amoureux. A Bouira, les gens ne se réjouissent plus de la période des pluies. Car, contrairement à ce que dit l'adage: «Après la pluie, le beau temps», à Bouira, c'est le sale temps qui règne en maître, durant et après la pluie. Les aléas de l'hiver ne se limitent pas uniquement au rude froid ou au risque d'être emporté par les crues. Les grands désagréments survenant à chaque fois que Dame nature nous arrose de pluies battantes, sont légion. Tôt dans la matinée d'hier, la population bouirie s'est réveillée au son d'une pluie torrentielle. Les quartiers de la ville, faute de caniveaux capables de drainer le gros volume des eaux pluviales, sont devenus de véritables marécages. Le chemin menant au siège de la cour de justice et au centre universitaire, a été envahi par les eaux. Le petit oued qui traversait jadis cet endroit, et sur lequel plusieurs bâtisses ont été érigées, est sorti de son lit. Il a grondé. La route est coupée. Les passants étaient contraints de chercher un autre passage pour traverser. Le même constat est visible à travers quelques communes. De la boue partout. La pluie a mis à nu les carences dans la gestion des collectivités locales chargées de réhabiliter la voirie, mettre à jour des solutions pour permettre l'évacuation des eaux pluviales. Ce n'est pas nouveau. C'est un problème récurrent. Les citoyens ont pris l' habitude. A chaque pluie, c'est la même rengaine. A défaut d'imagination, les responsables locaux se contentent de promettre que le problème sera réglé avant l'hiver prochain. Les promesses n'engagent que ceux qui les reçoivent. Plusieurs hivers sont passés sans que les solutions annoncées ne soient mises à jour. Quant aux automobilistes, c'est un casse-tête. Les basses voitures ne peuvent plus s'aventurer en dépit des raccourcis. Ce qui n'est pas toujours facile. En plus des tracasseries pénalisant les piétons, les bouchons se mettent de la partie. Pour y accéder à la ville de Bouira via la RN5, il ne faut surtout pas perdre patience, mais garder son sang froid, sans jeu de mots. Depuis les premières heures de la matinée d'hier, un bouchon s'est formé au niveau de l'entrée est, et cela a duré des heures. Encore un autre point noir. L'accès n'est guère facile par le nord. Au carrefour menant à l'ancienne ville et à l'université, c'est le wait and see. Et la situation ne fait q'empirer au fur et à mesure que les nerfs lâchent. Cette situation n'est certes pas nouvelle. Elle dure depuis le début des travaux de la trémie au niveau du pont Sayeh. En attendant un geste salvateur des responsables locaux, les quartiers et les routes seront toujours sous l'emprise des eaux de pluie.