Le plus gros des effectifs travaille dans le domaine de l'agriculture. La profession de vétérinaire est en souffrance en matière d'emploi et des milliers de professionnels sont dans un chômage endémique. C'est du moins ce qui ressort des déclarations du Dr C. Aït El Hadj, chargé de la communication au sein de la commission provisoire de l'Ordre des médecins vétérinaires du Centre, à L'Expression. Selon lui, la population active de la corporation est estimée à 6000 vétérinaires actifs dans les deux secteurs public et privé. Ils interviennent dans de larges secteurs de la vie économique et sociale du pays. Cependant, le plus gros des effectifs travaille dans le domaine de l'agriculture qui compte à lui seul, environ, 1200 vétérinaires publics et 2500 vétérinaires privés. Les données ne souffrent aucune ambiguïté. L'écart entre le nombre de vétérinaires en exercice et celui de ceux qui restent inactifs, met en évidence la nécessité de structurer cette profession libérale qui «a subi le délitement le plus spectaculaire» tel que mentionné dans une lettre ouverte rédigée par les membres de la commission nationale provisoire de l'Ordre des médecins vétérinaires (Cnpomv). En effet, cette profession «sensible par ses articulations à travers plusieurs segments de la vie économique et sociale du pays» est loin d'être à l'abri de dérives, notamment celles liées à l'aspect déontologique. Sur ce plan, le Dr Bouzagh, présidente de la Commission provisoire de l'Ordre des médecins vétérinaires de la région Centre (Cpomvc), estime qu'«il est urgent de procéder à la moralisation de la profession, d'où la nécessité de la mise en place du projet de l'Ordre national des médecins vétérinaires». Cela dit, quels sont les moyens à même de faire aboutir ce projet? Cette question a été débattue lors de la rencontre des médecins vétérinaires, tous secteurs confondus, organisée par la commission régionale du centre dépendant de la commission nationale provisoire de l'ordre des médecins vétérinaires. La réunion a eu lieu hier au niveau de la chambre nationale de l'agriculture, sise à la Safex à Alger. Rappelons que lors du XIXe congrès vétérinaire, tenu le 14 décembre 2006 à Alger, l'assemblée vota pour un conseil de l'Ordre et un Code de déontologie des médecins vétérinaires. Cette séance fut présidée par le directeur des services vétérinaires du ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Seulement, dévoile le Dr S Akali, fonctionnaire à la DSA de la wilaya d'Alger: «Cela fait un an et demi que nous travaillons sur ce projet. Nous voulons accélérer les procédures d'installation de la Commission mixte, dont les membres seront désignés conjointement, par les vétérinaires et l'administration, pour lever les réserves émises sur le projet de texte du Code et la déontologie de la profession. Ceci dit, je tiens à préciser qu‘aucune notification, dans ce sens, ne nous a été remise par la tutelle.» Par ailleurs, la démarche de la Cnpmv ne semble pas faire l'unanimité parmi la corporation des médecins vétérinaires. Dans un communiqué remis à L'Expression, le Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires a tenu à se démarquer «des travaux de la commission dite de l'Ordre national des vétérinaires».