Rien ne peut lui échapper, rien, si ce n'est le temps qu'il n'ose même plus compter. Ce temps qui lui fait défaut... Epilogue? Tout porte à le croire. L'affaire, cheb Mami, de son vrai nom Mohamed Khelifati, refait surface. La justice française vient de renvoyer l'affaire devant le tribunal correctionnel de Bobigny. Une source judiciaire a révélé que le juge d'instruction chargé du dossier a signé mercredi une ordonnance de renvoi des quatre hommes mis en examen, dont le chanteur de raï âgé de 42 ans, en correctionnelle. Selon des sources dignes, Chab Mami devrait être acquitté après réouverture du dossier. Chab Mami est accusé de tentative d'avortement forcé par son ancienne campagne. Une accusation que le prince du raï a toujours récusée. L'affaire remonte à juillet 2006 lorsque son ex-compagne avait déposé plainte. Cheb Mami est accusé d'avoir tenté de faire avorter une ex-compagne d'origine française. Le parquet de Bobigny, dans la région parisienne, avait demandé, dans son réquisitoire en octobre 2008, le renvoi de cette affaire. Le représentant du ministère public retient quatre charges contre Cheb Mami. Il s'agit de «violences, complicité d'enlèvement et séquestration, complicité d'administration de substance nuisible et menaces et intimidations pour ne pas porter plainte». A en croire la même source, le Prince du raï encourt 10 ans de prison plus une amende de 150.000 euros. Le procès pourrait avoir lieu en septembre 2009 si aucun avocat ne fait appel de l'ordonnance, conforme aux réquisitions prises en octobre par le parquet de Bobigny, en banlieue parisienne. Mis en examen en octobre 2006, incarcéré trois mois puis libéré après versement d'une caution de 200.000 euros, le chanteur est depuis mai 2007 sous le coup d'un mandat d'arrêt international et Interpol a demandé, en janvier à l'Algérie, de le livrer à la France. De ce périple, il rapportera la sagesse. Et maintenant, quand on le voit, on ne parle plus de lui de la même façon, mais de la manière la plus sage qui soit. Lui n'en a cure. Il a toujours souffert, et souffrira encore. Mais il sait désormais qu'il a eu raison. Et si il n'y a de raison à tout ça, il y a malgré tout du coeur, au centre d'une histoire qui n'en est vraiment pas une.