L'Etat gardera la main sur l'économie. «L'Etat continuera à jouer le rôle de régulateur et d'entrepreneur dans l'économie nationale qui demeure toujours en transition», a déclaré le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar. Partisan de la libéralisation de l'économie nationale, M.Temmar semble avoir appris la leçon. L'échec de la politique de privatisation l'a conduit, semble-t-il, à corriger sa position. S'exprimant à la clôture des Journées parlementaires sur «le rôle des Etats et leur intervention dans les économies», M.Temmar a tenu un nouveau discours. Il a indiqué qu'un consensus a été dégagé sur l'importance du rôle joué par l'Etat dans l'économie nationale en tant que régulateur mais aussi comme entrepreneur. Aiguisant ses arguments, le ministre a précisé que la stratégie industrielle conçue a mis en évidence l'entreprise publique dans le cadre de l'effort global des pouvoirs publics visant à diversifier l'économie et les exportations en impliquant le secteur privé. Concernant le secteur privé, le ministre a assuré que la politique de mise à niveau se poursuivra afin d'optimiser la compétitivité des entreprises. M.Temmar est allé loin dans ses propos en évoquant les préoccupations sociales. Il a souligné la nécessité pour l'Etat de préserver la cohésion sociale dans la conception et l'exécution des différentes politiques économiques globales ou sectorielles car, a-t-il dit, «on ne peut pas parler d'un développement économique sans cohésion sociale». Alors que des milliers de travailleurs ont été victimes de sa politique de privatisation, M.Temmar tente de rectifier le tir. En insistant sur la cohésion sociale, le ministre veut, en quelque sorte, se racheter. Hier, le débat a été axé essentiellement sur les différentes approches pour la lutte contre la crise financière et la question de la gouvernance de l'entreprise publique. Plusieurs responsables de sociétés publiques ont plaidé pour, au moins, une autonomie dans la gestion de ces entités. Enfin, le cas de l'adhésion de l'Algérie à la Zone arabe de libre- échange (Zale) a été soulevé par la secrétaire générale du PT. Mme Hanoune a estimé que l'accord d'association en question risquerait «d'aggraver la désertification industrielle du pays», appelant ainsi à réviser cet accord «non justifié».