“Les entreprises publiques ne seront pas bradées comme le craignent des syndicalistes, mais privatisées avec le maintien de l'emploi et de l'activité. Cette privatisation va se faire selon des normes : l'Etat gardera 51% des actions si la société est cédée à un étranger. Mais si c'est un Algérien, l'Etat garde seulement 34% d'actions pour une durée de 3 années, ensuite elle pourra céder toutes ses parts si le repreneur a répondu aux exigences”, a dit le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, lors de sa visite d'inspection des zones industrielles de Bordj Bou-Arréridj effectuée mercredi dernier. “L'Etat continuera à jouer le rôle de régulateur et d'entrepreneur dans l'économie nationale qui demeure toujours en transition”, a encore déclaré le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements. Au cours de sa tournée, le ministre a rencontré des chefs d'entreprise et des promoteurs qui lui ont fait part de certains dysfonctionnements de la loi de finances complémentaire. Le ministre a précisé que c'est à partir des doléances et des suggestions des gens du terrain qu'il pourra ajuster une loi. “Je suis venu donner des conseils alors je suis ravi d'écouter de véritables propositions et des plans de travail”, a expliqué le ministre aux promoteurs. Hamid Temmar a ajouté à ce propos que la stratégie nationale s'appuie sur la relance de la production nationale, notamment l'industrie, l'agriculture et le tourisme, estimant que le secteur privé ne s'implique pas dans le secteur industriel en étant hors de compétitivité et de concurrence. Pour le représentant du gouvernement, l'Algérie lance des opérations dans le but de mettre en place une industrie et de créer des emplois tout en encourageant le secteur public productif de richesses. Le ministre a fait savoir, par ailleurs, que des propositions portant sur la création de zones industrielles intégrées, à travers le territoire national, vont être concrétisées par la création d'associations et de bu-reaux de gestion de ces zones. À ce propos, M. Temmar a indiqué que des mesures ont été prises par son département ministériel dans le but de réhabiliter et d'améliorer l'état de ces zones industrielles, tout en leur annonçant que la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, en plus d'être choisie comme wilaya-pilote de ce projet, deviendra le deuxième pôle de l'électronique en Algérie. “Sidi Bel-Abbès, pôle électronique du secteur public, et Bordj Bou-Arréridj, le deuxième pôle de l'électronique du privé”, dira le ministre. Sur ce point, il a rappelé que le taux d'intégration est très important et encourageant dans les deux unités de productions qu'il a visitées à Bordj Bou-Arréridj. Rappelons au passage que ce taux dépasse les 75%. À ce sujet, le ministre a déclaré que la politique de mise à niveau se poursuivra afin d'optimiser la compétitivité des entreprises.