«Le peuple algérien n'a plus confiance en ses gouvernants» a soutenu, hier, Omar Bouaâcha, président de mouvement El Infitah et candidat à la prochaine présidentielle, en marge d'une conférence de presse, tenue hier à Alger. Se voulant plus explicite, le conférencier a tenu à expliquer que «la situation de désarroi et de malaise qui caractérise le peuple algérien, notamment la jeunesse, est à l'origine du mécontentement de notre peuple vis-à-vis de nos responsables». Pour étayer ses dires, l'interlocuteur a ajouté: «La jeunesse souffre de la marginalisation.» Et de lancer un SOS à l'adresse des responsables: «Trouvez une solution à ce marasme qui gangrène notre jeunesse devenue la proie des terroristes.» La décence politique aurait voulu que tout candidat à la magistrature suprême propose un programme à même de répondre justement aux préoccupations des jeunes au lieu de solliciter éternellement l'Etat-Providence. «La critique est aisée, l'art est difficile», dit l'adage. En effet, Omar Bouaâcha n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour imputer la responsabilité de ce marasme social aux actuels dirigeants. Sur sa lancée, il s'en prendra à l'administration qu'il accusera d'avoir bloqué son parti. «L'Administration n'a jamais été neutre. L'Administration favorise certains candidats choisis par le pouvoir», a-t-il clamé. «C'est une forme de fraude», a-t-il martelé. Dans le même contexte, le conférencier a abordé les blocages de l'administration dont son parti serait «victime» car, selon lui, «le manque de fiches de renseignements est largement constaté», d'où l'incapacité de son parti de collecter les 75.000 signatures nécessaires lui permettant de se porter candidat à la présidentielle d'avril 2009. Aussi, le conférencier appelle les citoyens à participer massivement à la prochaine échéance électorale, seul moyen selon lui de garantir l'alternance et de permettre l'émergence d'une nouvelle génération de politiques. «C'est le seul moyen pour sortir de la crise», a-t-il expliqué.