«L'amnistie générale relève du législatif, à savoir le peuple et l'Assemblée populaire nationale», a soutenu le fondateur de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme en Algérie (Laddh), maître Ali Yahia Abdenour, lors d'une conférence de presse tenue, hier, au niveau du siège de la Laddh, sis à Alger. Ce faisant, le défenseur des droits de l'homme a tenu à expliquer que «seul le peuple a le plein droit de décider sur sa destinée», Se voulant explicite, il a ajouté que «la réconciliation n'a pas donné ses fruits, comme certains le prétendent». Pour étayer ses propos, il soutiendra que certains repentis sont remontés au maquis. Pour M.Ali Yahia Abdenour, l'Algérie a besoin d'une solution politique et «non sécuritaire comme le prétendent certains». Pourtant, les six candidats à l'élection présidentielle de demain ont évoqué une amnistie générale par référendum populaire. Pour sa part, le président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme, maître Mustapha Bouchachi, a dressé, comme à son habitude, un tableau noir des droits de l'homme en Algérie en soutenant que «nous avons régressé en matière de respect des droit de l'homme». Sur sa lancée, l'orateur soutiendra que «nous n'avons pas vraiment d'institutions élues et représentatives au sens propre du terme» Et de lancer une métaphore: «Une rivière sépare le système du peuple». Dans un rapport détaillé sur le projet de monitoring des médias initié par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme à l'occasion de la présidentielle en Algérie, le secrétaire général de la Laddh a tenu à souligner que «toutes les institutions ont soutenu un seul candidat alors que l'opposition a été empêchée de s'exprimer sur les média lourds notamment.» Ce qui est une contrevérité si l'on se réfère aux temps de passage aussi bien à la radio qu'à la télévision.