Les praticiens de la santé publique ont organisé, hier, au CHU Mustapha-Bacha, une journée de solidarité avec Ghaza. Cette initiative a été décidée par le Syndicat des praticiens de la santé (Snpsp), celui des praticiens spécialistes (Snpssp) et le Syndicat des psychologues (Snapsy). Tous les représentants syndicaux étaient présents pour exprimer leur soutien à la population ghazaouie, victime du génocide israélien. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat, s'est également déplacé au niveau de l'hôpital pour marquer sa présence au sit-in. Cependant, la corporation a brillé par son absence à ce rassemblement. En effet, le nombre de praticiens ayant répondu à l'appel de leurs syndicats ne dépassait pas la vingtaine. Pourtant, ces mêmes praticiens se mobilisaient en nombre important lorsqu'il s'agissait d'un mouvement de protestation! La réflexion syndicale, il faut le dire, a primé le geste humain et la mobilisation citoyenne. Cela-dit, l'initiative des syndicats a bel et bien eu lieu. «Nous sommes ici présents en tant que citoyens algériens d'abord en solidarité avec le peuple palestinien afin d'exprimer notre engagement à apporter une contribution active pour assister les victimes des actes barbares commis contre Ghaza», a déclaré le Dr Lyès Merabet, secrétaire général du Snpsp. Pour le Dr Yousfi, président du Snpssp, «nous sommes aujourd'hui plus que jamais interpellés pour affirmer tout notre soutien actif que nous voulons concrétiser à travers nos propositions». Le Dr Yousfi a néanmoins justifié l'adhésion timide des praticiens par le manque d'information. Un argument peu convaincant du fait que l'annonce d'une journée de solidarité avec la population de la bande de Ghaza a été faite lors de la conférence de presse, médiatisée, tenue par le Dr Lyès Merabet, secrétaire général du Syndicat des praticiens de la santé (Snpsp). Les syndicalistes ont réitéré leur proposition faite au département de Saïd Barkat relative à la participation des praticiens à toutes les formes qui seront dégagées dans le cadre de cette solidarité «sans réserve aucune». A cette suggestion, le ministre de la Santé répond: «Nous ne pouvons pas faire plus pour le moment.» M.Barkat a salué l'initiative des syndicats et des praticiens «sensibles à la douleur de Ghaza». L'Algérie, poursuit-il, n'a pas fait beaucoup de déclarations officielles mais elle était la première à envoyer des aides à la Palestine. «Je voudrais que les praticiens vivent bien dans la dignité. Je suis pour un dialogue civilisationnel», a-t-il par ailleurs soutenu, tout en démentant le fait qu'il y ait une pénurie de médicaments.