Il lance un appel à la famille de la discipline pour faire un état des lieux global et avec sérénité. L'ancien entraîneur de la sélection algérienne de handball, Aziz Derouaz, a affirmé que le handball algérien «se porte très mal» après le parcours en demi-teinte du Sept national lors du premier tour du Championnat du monde 2009 de Croatie, qui s'est achevé jeudi soir. «Il n'y a aucune surprise dans la production de l'équipe algérienne, ni dans les bonnes choses, ni dans les mauvaises. Il n' y a pas eu de surprise parce que le handball algérien se porte très mal, il ne peut y avoir de miracle», a déclaré Derouaz à l'envoyé spécial de l'APS. L'Algérie a terminé le premier tour du Mondial 2009 à la dernière place du groupe C avec cinq défaites en autant de matchs disputés. Pour le technicien algérien, «le problème est grave, et la prestation des Verts en Croatie est le résultat de la mauvaise préparation». Les clubs algériens sont eux également «responsables de la situation actuelle de la petite balle algérienne, puisqu'ils n'arrivent plus à donner de grands joueurs en raison du manque de moyens». Aziz Derouaz est catégorique: «Il y a aussi un problème financier et de stratégie, sans parler de l'absence du renouvellement des différentes sélections des jeunes catégories.» Pour sortir de cette situation difficile et remettre la machine du handball algérien en marche, il lance un appel à la famille du handball algérien pour faire un état des lieux global et avec sérénité. «Il est anormal que dans la wilaya d'Alger il n'y a que six clubs, c'est un drame, alors que le potentiel existe, il a seulement besoin d'une prise en charge», a-t-il dit. «Il faut rendre hommage aux pôles de développement de Saïda et de Skikda pour le travail effectué, alors que ceux d'Oran et d'ailleurs sont absents», a t-il constaté. Interrogé sur le GS des Pétroliers qui serait «l'arbre qui cache la forêt», il a affirmé que «aujourd'hui, il faut se rendre à l'évidence que le GSP a besoin de rivalité». Pour Derouaz, «il faut rétablir la chaîne de l'élite, à savoir les sélections des -21 ans, -19 et -17 ans. La même chose est valable pour les filles. En parallèle avec l'élite nationale, la commission des compétitions doit mobiliser la catégorie cadette comme une priorité nationale sans oublier les pôles de développement». Par ailleurs, sur le niveau de la compétition dans le groupe C où a évolué l'Algérie, Aziz Derouaz a affirmé que «cinq des six sélections composant ce groupe sont de niveau mondial. Il faut toujours prendre garde de ne pas attendre de surprises dans les disciplines comme le handball, basket-ball et le volley-bal dans le haut niveau, dont nous ne sommes pas proches comme on veut bien le dire». «La sélection algérienne possède un potentiel intéressant, qu'il faut consolider pour l'avenir pour rattraper notre retard», a-t-il dit avant de souligner que «il y a des satisfactions réelles, Berriah, Berkous et Toum sur lesquels l'équipe doit s'appuyer, sans oublier Sid Ali Yahia». Candidat à la présidence de la Fédération algérienne de handball, le technicien algérien, inventeur de la défense avancée, a cependant estimé «être confiant pour l'avenir du handball algérien, car il convient aux Algériens. On peut faire des Berriah et des Berkous, il faut seulement réunir les moyens».