L'éclairage public fait tellement défaut que les plus avertis ne s'aventurent plus la nuit de peur d'être agressés et délestés de leurs biens. L'éclairage public de la ville d'Oran continue à faire tache noire dans la gestion de la commune. La liste des points lumineux défectueux est longue à énumérer. Ils se chiffrent par dizaines. Le citoyen continue à se plaindre. La ville d'Oran vit, ces derniers jours, dans l'obscurité totale. L'éclairage public fait défaut. Pour cause, plusieurs points lumineux ont été rendus défectueux par les dernières rafales de vent qu'a connues la région. Quelques trois mille lampes, représentant un taux de 10% du total de l'éclairage public, ont volé en éclats. Leur réfection se fait au compte-gouttes en dépit de l'important budget alloué au rétablissement des lampes défectueuses. Dans les deux cas de figure, la situation, déjà précaire, a empiré à la suite des derniers vents violents qui ont frappé le pays, notamment l'ouest du pays. Plusieurs pylônes ont été arrachés. La deuxième ville d'Algérie a, en un laps de temps très court sombré dans l'obscurité. À Gambetta tout comme à Sedikia ou encore à Yaghmouracen, El Hassi, les Amandiers, Plateau et le centre-ville, c'est la nuit noire. Le même constat est de visu perceptible au niveau des quartiers huppés de Saint Hubert, les Palmiers, Maraval, etc. Aussi, faut t-il relever qu'au niveau des quartiers populaires, comme El Hamri, Derb et Sidi El Houari, Petit Lac et Victor Hugo, l'éclairage public fait tellement défaut que les plus avertis ne s'aventurent jamais la nuit de peur d'être agressés et délestés de leurs biens. Les rues de ces quartiers, pendant la nuit, constituent véritable coupe-gorge. La peur gagne les esprits et le risque d'être agressé ou apostrophé, à n'importe quel moment et lieu est présent partout. Pourtant, chaque année, l'APC d'Oran consacre plusieurs millions de dinars aux fins de procéder à l'entretien et même à l'implantation des nouveaux points lumineux. A sa dernière session, la municipalité d'Oran avait adopté tout un programme consacré à l'entretien de l'éclairage public. En dépit des annonces, El Bahia est loin d'être lumineuse, la problématique taraude les pouvoirs locaux et les habitants d'Oran. En revanche, au niveau de l'hôtel de ville, on parle avec insistance de la nécessité de procéder à la mise en place d'une commission spéciale qui aura pour mission le contrôle de l'éclairage public et le suivi de ce sempiternel dossier. Cette dernière sera constituée de responsables de la division de la voirie (DVC) et ceux de la circulation, auxquels se joindront Sonelgaz et les entreprises chargées de la réfection de l'éclairage public de la ville d'Oran. Jusque-là, les problèmes de l'éclairage sont confinés dans des dossiers, commissions et recommandations, tandis que les habitants attendent impatiemment la lumière telle qu'elle fut lors de la tenue du Sommet de l'Opep.