Le premier tour de manivelle du film Ma fille restera ma fille a été donné, lundi après-midi au Centre culturel Aïssa-Messaoudi à Alger, par le réalisateur Yahia Debboub. Le film, dont le scénario est signé par le réalisateur lui-même, est un long métrage de 90 minutes, coproduit par le ministère de la Culture et la société Image, Son, Production (ISP COM). Cette troisième production du réalisateur Yahia Debboub est une comédie qui traite d'un thème social et raconte l'histoire d'Ali, un brave et honnête homme qui préférait avoir des garçons plutôt que des filles et rêvait d'un héritier mâle, voyant en lui le futur Zidane et le n°10 de l'équipe nationale de football. Sa déception était à la hauteur de ses espérances puisque sa femme Samia accoucha successivement de trois filles. Frustré, il avait décidé de «travestir» la benjamine, malgré la désapprobation de sa femme, en garçon manqué. Il l'habillait en garçon et lui apprenait à jouer au football et l'emmenait même assister à des matchs. Finalement, au moment où il ne l'attendait plus, le garçon arriva, depuis Ali n'eut de yeux que pour lui, ne s'intéressant qu'à son avenir. Quant aux filles, il considérait que leur avenir était auprès de leurs maris. Avec cette vision surannée, il compromit l'avenir scolaire de deux de ses filles, pressé de les marier et seule la dernière fut autorisée à poursuivre son cursus scolaire jusqu'à devenir médecin. A l'automne de sa vie, il découvrit son erreur d'avoir sous-estimé la valeur de ses filles. Tombé malade, alors qu'il réclamait sans cesse son fils unique, ce sont ses filles qui l'entourèrent de leur affection et de leurs soins. Cette dure épreuve lui fit dire devant ses filles: «Mon fils est mon fils jusqu'à ce qu'il prenne femme, mais ma fille restera ma fille jusqu'à ma mort».