Assurances: signature d'une convention de partenariat entre la CNMA et l'UGCAA    Athlétisme/Meeting indoor d'Ostrava: 3e place pour l'Algérien Slimane Moula au 800m    Décès de l'ancien chef du Gouvernement Sid Ahmed Ghozali: le Général d'Armée Saïd Chanegriha présente ses condoléances    L'université américaine d'Harvard consacre une conférence à la question sahraouie    APN: cycle de formation sur les marchés publics au profit des députés    Annulation des accords commerciaux entre l'UE et le Maroc: le Conseil de l'UE souligne la nécessité de se conformer aux décisions de la CJUE    Arkab reçoit des membres de l'APN représentant la wilaya de Laghouat    Santé: l'importance du diagnostic précoce pour prévenir les cancers mise en avant    Futsal: le tournoi national de la presse reconduit pour la 4e année de suite    Le Croissant rouge algérien compte former plus de 20.000 secouristes en 2025    Sonatrach et Sonelgaz mènent des consultations en Italie avec plusieurs compagnies énergétiques mondiales    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'alourdit à 47.540 martyrs et 111.618 blessés    Décès de l'ancien chef du Gouvernement Sid Ahmed Ghozali    Le ministre de la Santé se réunit avec les membres du Syndicat national des auxiliaires en anesthésie et réanimation    Rebiga préside une réunion préparatoire    La grave erreur du Président Macron !    La mêlée sauvage    la coopération militaire et sécuritaire avec les grandes puissances, le cas de l'Otan et du dialogue méditerranéen    Recensement du produit national : une initiative pour une économie intégrée    Vers la généralisation de l'éclairage public en LED    La pharmacie dans la prise en charge du cancer    Lancement à Oran des Journées portes ouvertes sur les forces navales    1er Congrès international du patient atteint de cancer, les 4 et 5 février    Un réseau d'organisateurs de traversées clandestines par mer démantelé    Menace sur les zones humides    Arrestation en série lors de vastes opérations de contrôle    « Cheikh M'hamed El Anka, au panthéon patrimonial de la chanson chaâbie »    Avant-première à Alger de «Deux hommes, un destin»    Le concert « Mélodies de l'authenticité et du patrimoine » enchante    USM Alger : Gassama et Aït El Hadj libérés    Le MCA perd deux points à Mostaganem    L'Algérien Djamel Haimoudi nommé superviseur général de l'arbitrage en Tunisie    Présentation à Alger des meilleurs projets cinématographiques des jeunes créateurs et investisseurs    Rebiga insiste sur l'importance d'honorer les artisans de la glorieuse épopée de Novembre    Le Snel salue les "nouvelles mesures" de soutien au livre et à l'édition    Foot/ Ligue 1 algérienne : Ooredoo Algérie sponsor officiel du Club Sportif Constantinois        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Après 12 ans d'absence le cinéast retrouve les plateaux
Premier tour de manivelle de "Ma fille restera ma fille" de Y.Debboub
Publié dans Le Maghreb le 29 - 01 - 2009


Miracle ! Le réalisateur Yahia Debboub qui n'a pas tourné une seule image depuis son flop, "Les résistants" initialement " Le bateau blanc" sorti en 1997, retourne aux plateaux de tournage après 12 ans de traversée du désert. Lundi dernier, au centre culturel Aissa Messaoudi de Hussein Dey à Alger, le cinéaste a procédé au premier tour de manivelle de son troisième long-métrage qui s'appelle, " Benti hiya benti ", (Ma fille reste ma fille). Signé par lui-même, le scénario est comme son titre l'indique fondamentalement social. Il raconte une histoire déjà traitée dans la littérature maghrébine et algérienne ainsi que dans la littérature orale. Il s'agit du récit de Ali, un homme sans histoire qui veut à tout prix avoir un garçon plutôt qu'une fille. Ce père de famille qui rêvait aussi d'un héritier mâle, voyant en lui le futur Zidane et le n°10 de l'équipe nationale de football. Sa déception était totale lorsqu'il apprend que sa femme Samia accoucha successivement de trois filles. Frustré, il avait décidé de "travestir" la benjamine, malgré la désapprobation de sa femme, en garçon manqué. Il l'habillait en garçon et lui apprenait à jouer au football et l'emmenait même assister à des matchs. Finalement, au moment où il ne l'attendait plus, le garçon arriva, depuis Ali n'eut de yeux que pour lui, ne s'intéressant qu'à son avenir. Quant aux filles, il considérait que leur avenir était auprès de leurs maris. Avec cette vision surannée, il compromit l'avenir scolaire de deux de ses filles, pressé de les marier et seule la dernière fut autorisée à poursuivre son cursus scolaire jusqu'à devenir médecin. A l'automne de sa vie, il découvrit son erreur d'avoir sous-estimé la valeur de ses filles. Tombé malade, alors qu'il réclamait sans cesse son fils unique, ce sont ses filles qui l'entourèrent de leur affection et de leurs soins. Cette dure épreuve lui fit dire devant ses filles: "Mon fils est mon fils jusqu'à ce qu'il prenne femme, mais ma fille restera ma fille jusqu'à ma mort". L'idée de travestir un personnage féminin en personnage masculin a été largement explorée dans le très connu "La nuit sacrée " du marocain Tahar Benjelloun. Ce roman mystérieux, écrit avec un style lyrique propre à l'auteur, reste l'un des plus beaux romans maghrébins. " La nuit sacrée " a été précédée de " L'Enfant de sable ". Ce roman n'est que la première partie de l'oeuvre qui lui a valu le prix Goncourt. Ces deux tomes narrent l'histoire d'un père marocain dont l'épouse n'enfante que des filles. A la huitième grossesse, il décide que le bébé sera un garçon "même s'il est une fille". Il travestit donc son huitième enfant en mijotant tous les épisodes qui suivent une naissance d'un enfant mâle. Dans " L'enfant de sable " (1985) de Tahar Benjelloun, il s'agit d'interroger dans la sociabilité de ce texte un certain mode d'être de la conscience marocaine, à travers notamment la relation identitaire qu'elle entretient avec le corporel. À la faveur d'une étude des fonctions idéologiques de la figure double d'Ahmed, le héros du roman, l'article vise à montrer, que ce mode d'être implique une relation de pouvoir et une forme d'incomplétude existentielle, qui circulent dans une architecture sociale placée sous l'empire des apparences. Comment rompre avec le sentiment d'étrangeté à soi, à l'autre et à la pluralité, inspiré par une sémiologie des fausses évidences qui entourent d'une aura problématique le statut social de son corps ? Voilà le défi qu'Ahmed devra relever pour faire accéder son identité ambiguë à une forme possible d'unité et de transcendance, vierge de toute trace d'aliénation ou d'exil. Pour revenir au film de Debboub, il faut savoir que le cinéaste qui compte faire un 90 minutes, devra coproduire son œuvre avec le ministère de la Culture, la société Image, Son, Production (ISP COM). "Ma fille restera ma fille " est le troisième film de ce cinéaste après son tout premier resté méconnu, "La vieille dame et l'enfant " et " Le Bateau blanc", un autre films réalisé à l'époque où Debboub était DG de la défunte ENPA (Entreprise nationale de production audiovisuelle). Né en 1940 à Alger, il fait des études cinématographiques à l'INC, l'école de cinéma de Ben Aknoun, et étudie la sociologie à Alger. Son premier long métrage, réalisé en 1991, ne sort qu'en 1997. Yasmine Ben

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.