Le deuxième homme de l'Etat a invité les électeurs à choisir entre le processus du renouveau national et une voie politique dont la finalité est inconnue. Les recettes pour la prochaine présidentielle se multiplient. Le président du Conseil de la nation, Abdekader Bensalah, a proposé l'option à suivre. «Il s'agit précisément cette fois pour le citoyen algérien de choisir entre la poursuite de l'action de renouveau national entamée depuis 10 ans et la réalisation de ses objectifs ou une orientation politique à la finalité inconnue», a déclaré M.Bensalah dans son discours de clôture de la session parlementaire d'automne tenue, hier, au Conseil de la Nation. Laissant en dernier ce chapitre, le président a voulu, par là, véhiculer un message pour le prochain scrutin. Sans aller par trente-six chemins, le deuxième homme politique de l'Etat a mis les électeurs devant le fait accompli en les invitant à choisir entre deux options. Pile ou face, les Algériens sont, donc, appelés à élire le président- candidat ou l'un des 18 autres postulants au palais d'El Mouradia. Partisan du troisième mandat, M.Bensalah a mis les 18 candidatures dans le même sac en les qualifiant de partis anonymes, pour démontrer l'écart entres les deux voies. Ainsi, le président du Sénat simplifie les choses pour les électeurs quant au choix à opérer lors de l'élection d'avril prochain. Plus explicite, il déclare: «Nous ne pouvons pas nous s'arrêter à la croisée des chemins ou au milieu de la marche. La prochaine échéance sera certainement un rendez-vous décisif pour l'avenir du pays et de la pratique démocratique.» Et d'enchaîner: «C'est pourquoi chaque citoyen - et citoyenne - est appelé à assumer sa responsabilité dans la consécration de cette orientation.» Soulignant l'importance du rendez-vous présidentiel, le deuxième homme de l'Etat a mis l'accent sur l'importance de l'acte de vote. M.Bensalah a saisi l'occasion pour, du haut du perchoir, mobiliser toutes les tranches de la société afin d'assurer une large participation au scrutin et surtout réaliser un bon score pour le président-candidat. Selon M.Bensalah, les membres du Sénat vont investir le terrain pour mieux expliquer aux gens la portée du choix à opérer. Ces élus vont participer massivement à la mobilisation des citoyens pour les convaincre à se rendre aux urnes. Dans son discours, M.Bensalah a mis en exergue les projets de loi qui ont marqué la session parlementaire. Pour lui, cette session a été très riche en termes des progrès réalisés sur le plan constitutionnel en citant toutefois l'amendement de la Constitution qui est, selon lui, le fait le plus marquant. Contrairement à M.Bensalah, le président de l'Assemblée nationale, Abdelaziz Ziari, n'a pas trop poussé le bouchon. Ce dernier s'est contenté d'appeler à la mobilisation générale de toutes les couches de la société au rendez-vous électoral. M.Ziari a présenté une synthèse sur les différentes activités enregistrées durant cette session. Selon lui, le bilan ne peut qu'être positif, et ce, vu la qualité des projets examinés. M.Ziari est revenu sur les événements de Ghaza en appelant les organisations internationales à oeuvrer à l'arrêt des agressions israéliennes contre le peuple palestinien en lutte pour l'établissement de son Etat indépendant avec El Qods comme capitale.