Le plan quinquennal 2009/2014, octroie 30.000 logements, tous types confondus à la wilaya de Béjaïa. C'est ce que nous avons appris de source proche de la wilaya. Une nouvelle à même de réjouir les demandeurs de logement. Le déficit en sera-t-il pour autant comblé? Rien n'est moins sûr dans une région où les entreprises qualifiées font défaut et refusent les projets situés en zone montagneuse. «C'est un travail à perte», dit-on souvent. Le retard que connaît la ville de Béjaïa ne se situe pas seulement au niveau des logements mais aussi dans la réalisation des VRD, des routes et des aménagements urbains. C'est pour cette raison, ajoute notre source, qu'une somme conséquente de 12,7 milliards de dinars est dégagée uniquement pour ce chapitre. Classée septième au rang national en matière de dotation financière et budgétaire, la wilaya de Béjaïa souffre d'un ralentissement sur toute la ligne pour ne pas dire un arrêt. Et pour cause, lorsque ce n'est pas le terrain ou l'assiette foncière qui font défaut, c'est l'entreprise de réalisation qui apparaît comme obstacle à tout lancement de projet. Cette situation a été souvent aggravée par la lourdeur bureaucratique dont est renommée la région. On a beau doter la wilaya en argent ou encore en projet, on sait pertinemment que rien ne sera fait. Pour relancer l'activité économique, le nouveau wali s'est fixé comme objectif de combattre toute forme de bureaucratie. Mais est-il suivi pour autant? Certains entrepreneurs continuent à en souffrir. Leurs situations tardent à être réglées. Des jeunes souffrent le martyre pour lancer leurs projets. Visiblement, la bureaucratie a la peau dure à Béjaïa ou plutôt les vieilles habitudes. Jusqu'à quand? Mais l'espoir est là. L'année 2009 sera-t-elle celle de la relance? Une relance qui ne peut se faire que par une action forte des autorités, mettant fin à tous les obstacles qui freinent le développement. Il faudra sévir. C'est le mot qui sied à pareille situation. Autrement, ce sera du pareil au même.