Malgré l'engouement d'une catégorie de la population pour le logement social participatif, celui-ci n'arrive toujours pas à amorcer sa véritable relance, d'une manière globale et concrète. Si l'ancien programme enregistre encore des restes à réaliser, celui accordé au titre du plan quinquennal (2005-2009) subit presque le même sort, contrairement aux 10 000 logements ruraux et 3 000 sociaux qui ont été lancés simultanément dans le cadre du même plan. Une partie seulement du programme des 4 500 logements sociaux participatifs a pu être lancée dans certaines communes, selon les informations recueillies à ce propos. Le reste connaît des retards considérables, en dépit de la finalisation du dossier administratif et technique y afférent. Des acquéreurs ayant souscrit pour ce type d'habitat se plaignent des lenteurs enregistrées et de leurs conséquences sur leurs conditions de vie. « Nos dossiers pour le logement social ont été rejetés par les commissions de daïra au motif que nos salaires mensuels dépassent les 16 000 DA. On nous a orientés donc vers les promoteurs privés et publics pour l'acquisition d'un logement participatif. Ce que nous avons fait en déposant nos dossiers et engagements auprès des entrepreneurs concernés depuis plusieurs mois. Or, à ce jour, les projets tardent à être lancés pour des raisons que nous ignorons », nous diront des demandeurs du LSP au niveau de la commune de Chlef. D'après des sources dignes de foi, le blocage est dû surtout à des considérations d'ordre bureaucratiques car cela fait plus d'une année, indique-t-on, que toutes les formalités ont été remplies et les promoteurs choisis et agréés par le comité technique de wilaya. De même, la direction du Logement et des équipements publics (DLEP) avait dégagé les assiettes foncières pour les promoteurs engagés dans cette opération. Pour certains, il s'agit bien d'une « entrave au programme présidentiel visant la réalisation d'un million de logements, tous types confondus, au niveau national ». Sinon, comment expliquer qu'à la fin 2006, le programme n'est toujours pas lancé dans sa totalité, notamment au chef-lieu, ajoute-t-on. Nous avons voulu en savoir plus sur le sujet au niveau de la DLEP mais toutes nos tentatives sont demeurées vaines en raison de la présence d'une commission d'inspection du ministère de l'Habitat, chargée de faire la lumière sur les conditions dans lesquelles ont été passés les marchés publics et d'autres points les concernant.