Le ministre allemand, Sigmar Gabriel, a été reçu par Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau. «C'est une idée sur laquelle nous pouvons discuter et qui est réalisable», a répliqué hier, le ministre allemand de l'Environnement, de la Protec-tion de la nature et de la Sécurité nucléaire, Sigmar Gabriel, à un entrepreneur allemand appelant à la création d'un fonds commun pour le financement des projets allemands en Algérie. «Nous avons discuté de cela et allons encore en discuter lors d'entretiens avec les responsables algériens», a-t-il ajouté lors de la conférence et bourse de coopération algéro-allemande dans le secteur de l'eau, organisée dans le cadre de la visite du ministre allemand. Et en guise de réponse à cette requête, le responsable allemand a recommandé la mobilisation de coordinateurs du ministère allemand de l'Environnement et d'autres du ministère algérien des Ressources en eau, afin de se concerter avec les experts du domaine et étudier la question. En outre, le transfert de savoir-faire et la formation des travailleurs dans le secteur de l'eau ont été d'autres questions longuement abordées par les intervenants, lors de cette rencontre. En effet, dans son allocution, Zidane Merah, secrétaire général du ministère des Ressources en eau a vivement appelé les entrepreneurs allemands à saisir «les énormes opportunités d'affaires et de partenariat dans le secteur hydrique». En outre, selon le même responsable, ces opportunités d'affaires constituent en sus des opportunités pour l'Algérie de profiter du transfert de savoir-faire allemand, leader dans le domaine, ainsi que la formation de travailleurs dans le domaine. Quant au responsable allemand, il a indiqué dans ce contexte que «ce souhait constitue le point le plus important pour arriver à une collaboration durable», ajoutant: «Je demande aux entrepreneurs allemands travaillant en Algérie de prendre en charge la formation des travailleurs algériens.» Le responsable allemand est également revenu sur les conditions algériennes pour l'investissement étranger, notamment allemand, déclarant qu'«il faut des conditions-cadres fiables pour leur engagement économique (...), les contrats conclus doivent être respectés». Il a également évoqué la problématique de la bureaucratie qui constitue selon lui «un obstacle majeur qui sera l'objet des différents entretiens prévus avec les responsables algériens». Par ailleurs et à une question sur les possibles conséquences de la crise financière mondiale sur les projets allemands en Algérie, M.Gabriel a assuré qu'«il n'y a pas de conséquence sur les projets allemands en Algérie parce que la République fédérale d'Allemagne recèle encore des fonds destinés à ces projets».Il a recommandé dans ce contexte économique particulièrement difficile de «maintenir et renforcer ces projets (...) il faut faire en sorte de protéger et développer ces projets».