Le président du MSP n'a-t-il pas «abusé» de la détresse palestinienne dans ses meetings? Contrairement à d'autres partis de l'Alliance présidentielle, la vraie précampagne électorale a déjà commencé pour le Mouvement de la société pour la paix. Le président de ce parti, Bouguerra Soltani, a animé en espace de ces quatre derniers jours, six meetings populaires dans différentes wilayas. Béchar, Blida, Mascara, Chlef, Biskra et Annaba ont toutes enregistré la visite de ce leader politique. Lors de ses rassemblements Soltani s'appuie particulièrement sur la cause palestinienne pour haranguer les foules. «Il est du devoir des Algériens de poursuivre leur soutien matériel et moral à la résistance palestinienne à Ghaza» et «les sacrifices du peuple algérien durant les longues années du colonialisme français doivent constituer une leçon pour le peuple palestinien qui poursuivra sa lutte jusqu recouvrement de ses droits légitimes» ne sont que de la poudre aux yeux. Soltani n'a-t-il pas «abusé» de la détresse palestinienne dans ses meetings de campagne pré-électorale? Mais la vraie question est de savoir ce que veut réellement exprimer Bouguerra Soltani à travers ces rassemblements? En effet, ce dernier commence, d'ores et déjà, a actionner tous ses fidèles, adhérents et sympathisants pour récolter le maximum de voix le jour du scrutin présidentiel. Pourquoi ses amis de l'Alliance n'ont pas encore investi le terrain en organisant des meetings et des rencontres sur le même rythme? C'est le seul, peut être, qui est disponible en ce moment. Ses compères Ahmed Oyahia et Abdelaziz Belkhadem ont d'autres responsabilités à gérer, comme celle de diriger le gouvernement et celle de représenter le chef de l'Etat à la 12e session ordinaire du sommet de l'Union africaine. Pour démontrer ses capacités d'un homme politique qui active, le patron du MSP commence déjà à drainer les foules pour les faire parler de lui. Il y a également autre chose qui le fait bouger, celle qui le rapproche au RND et au FLN et leurs associations et organisation «satellitaires». Les trois partis de l'Alliance présidentielle appréhendent l'abstention lors de la prochaine élection et la défection des candidatures à ce scrutin. Ils l'ont déjà exprimé clairement lors de leur réunion tenue le 10 janvier dernier à Alger. Les partis ont été unanime à avouer «qu'il y a une appréhension». Les observateurs ont constaté lors des élections précédentes qu'il y a eu un fort taux d'abstention. Les trois alliés, qui ont réaffirmé leur soutien à la candidature du Président Bouteflika à un troisième mandat, veulent réfléchir à une solution au problème de l'abstention qui risque de remettre en cause la légitimité de l'élection. Pour ce faire,,ils ont tracé une stratégie avec laquelle ils pourraient convaincre les électeurs de se rendre aux bureaux de vote et de faire leur choix. L'élection du printemps prochain a donc un cacher particulier. Celui de mesurer le nombre le nombre de votants à celui des abstentionnistes. A cet effet, en plus de la mobilisation de plus de 60 associations de la société civile qui déblayent le terrain pour le vote, les formules anti-abstention s'agrandissent. Le département de l'Intérieur déploie ses moyens pour la bataille. SMS, spots publicitaires à la radio et la télévision, affiches placardées sur les murs des immeubles, opération «porte-à-porte». Ce sont autant de solutions mises en place pour convier les citoyens à se rendre aux urnes. Tout est permis dans ces cas, mais l'utilisations du sang des innocents, le commun des mortel dira que «c'est inadmissible»