Le tribunal criminel d'Oran a rendu son verdict dans une affaire de vol avec violence et de recel. Les accusés, au nombre de 3, n'ont pas bénéficié des circonstances atténuantes au grand dam de leur avocat, qui avait usé de toutes les ficelles pour défendre ses clients. Les faits remontent au 1er avril 2001, quand la victime, âgée de 36 ans, est conduite au quartier de Fernand-Ville, à l'est d'Oran, sous le prétexte de lui montrer un local. Sur les lieux, il est frappé par 3 jeunes, dont 2 récidivistes qui lui prennent sa voiture et une certaine somme d'argent. Quelques jours plus tard, sur la base d'une plainte déposée par le père de la victime, les policiers parviennent à mettre la main sur les membres de la bande. Conduits au poste, ils reconnaîtront les faits retenus contre eux. Le jour du procès, ils adopteront une autre stratégie de défense en tentant de justifier leur geste par leur volonté de récupérer une somme d'argent qu'ils auraient remises à la victime pour leur procurer de faux documents de voyage. En s'appuyant sur l'argument du faux et usage de faux, ils n'ont fait qu'apporter de l'eau au moulin du représentant du ministère public qui requiert à leur encontre 15 ans de prison ferme. L'avocat commis d'office du principal accusé usera de toutes les ficelles pour sauver «la tête» de son mandant. Il ira même jusqu'à qualifier la victime d'un être sans volonté manipulé par son père. «Pour preuve, c'est son père qui a déposé plainte», dira-t-il. Après les délibérations d'usage, la cour, nullement influencée par les arguments avancés par les mis en cause et leurs avocats, rendit son verdict en condamnant le principal accusé et son complice à 15 ans de réclusion. Quant au receleur, bénéficiant des circonstances atténuantes, il s'est vu condamner à 5 ans de prison ferme.