Grâce à sa nouvelle recrue, Wenger dispose d'un élément lui offrant une multitude de possibilités. La qualité de jeu pratiquée par le Big Four de Premier League est souvent mise en avant par les amateurs de ballon rond. Ce quatuor séduisant et pétri de talents composé de Manchester United, Chelsea, Liverpool et Arsenal tire sans cesse le niveau du championnat vers le haut depuis plus d'une décennie. Seulement, les Gunners semblent en perte de vitesse cette année. Actuels cinquièmes du championnat, ils comptent déjà dix points de retard sur le leader, MU. Dans la hiérarchie nationale, les pensionnaires de l'Emirates Stadium se sont même fait souffler la quatrième place par la surprenante formation d'Aston Villa. Plus que les résultats moyens, c'est le niveau de jeu proposé par les coéquipiers de William Gallas ces dernières semaines qui inquiète. Pour tenter de relancer la machine, Arsène Wenger a eu recours à une solution inhabituelle du côté de Londres: il a sorti le carnet de chèques pour recruter le milieu de terrain du Zenit Saint-Pétersbourg Andreï Arshavin (27 ans). Un transfert évalué à environ 13,3 millions d'euros. Et à lire ses premières déclarations sur le site officiel du club, on comprend mieux pourquoi il a consenti un tel investissement. «C'est un joueur que j'admire depuis plusieurs années. Un joueur polyvalent, expérimenté et plein de ressources qui apportera un plus indéniable à notre équipe. C'est un champion d'un talent incroyable qui s'est révélé décisif dans toutes les équipes où il a joué», s'est-il enthousiasmé au lendemain de la signature officielle. Grâce à sa nouvelle recrue, le manager français dispose d'un élément lui offrant une multitude de possibilités. Durant la campagne du Zenit en UEFA la saison passée et pendant l'Euro 2008 avec la sélection de Guus Hiddink, l'international russe a prouvé qu'il pouvait mettre son talent au service du collectif dans de nombreuses positions. Milieu offensif côté gauche de formation, il peut également évoluer en soutien de l'attaquant de pointe. Enfin, il est tout à fait capable d'endosser le costume de meneur de jeu axial. Un poste primordial dans l'organisation d'Arsenal mais qui est orphelin depuis la grave blessure au genou de l'international espagnol Cesc Fabregas. Si cette polyvalence technique peut s'avérer fort précieuse, on ignore encore où Wenger compte l'aligner. Et même si le technicien français ne devrait pas prendre le risque de le titulariser, son nouveau numéro 23 pourrait bien faire ses débuts dès ce dimanche à Tottenham dans un derby de Londres toujours explosif. La saison est encore longue et il aura l'occasion de prouver sa valeur à l'avenir. Sûr de sa force, Arshavin a déjà envoyé un message d'espoir à ses supporters. «Faites-nous confiance, à moi et à l'équipe». A lui de se montrer à la hauteur des attentes placées en lui.