«L'objectif principal sera sans cesse celui de penser et repenser à travers la mobilisation, la politique culturelle de la ville dans sa portée la plus globale et intégrée», a insisté M.Mohamedi. Sous la direction de M.Redouane Mohamedi, directeur de l'établissement Arts et Culture et les membres du jury de l'oeuvre littéraire, une rencontre a été organisée, hier mardi, devant un parterre de journalistes. Lors de cette rencontre tenue dans ce sympathique espace, les journalistes et quelques représentants des institutions publiques, M.Redouane Mohamedi a relaté le parcours de son entreprise, avant de nous inviter à partager ses ambitions et ses contrariétés, une manière pour lui de faire une critique de l'état des lieux, ainsi que ses perspectives pour l'année 2009. A cet effet, le même interlocuteur a lancé un appel à tous les partenaires sociaux et culturels ainsi qu'aux institutions culturelles et sécuritaires pour participer et donner un nouveau souffle à l'action culturelle au niveau de la capitale pour faire revivre dans «Alger la Blanche», la vie nocturne d'antan que la majorité de ses habitants n'a connue que par ouï-dire, «car ce n'est pas l'affaire d'une seule personne ou d'une seule institution», a-t-il déclaré. Pour, M.Redouane Mohamedi, il était question de créer un espace de communication dans le but d'assurer une vraie relance de l'activité culturelle au niveau de la capitale et de redorer le blason de celle-ci. Et d'ajouter, qu'«on a toujours besoin d'un plus petit que soi, et que les portes de mon établissement sont grandes ouvertes pour toute personne, pouvant apporter un plus». «L'action culturelle locale est très importante», a estimé M.Redouane Mohamedi pour qui «le développement de la ville est lié au développement de la culture». Toutefois, à l'issue de ce rendez-vous, et au vu de la qualité des questionnements émis, il est à constater qu'une préoccupation réelle dans une projection certaine, existe au titre des projets en cours dans la sphère culturelle. Au regard des sollicitations nées de cette journée et afin de prolonger ce type d'échanges, l'établissement Arts et Culture initie des cycles de rencontres sous forme de forums culturels mensuels qui regrouperont, d'une part, les groupes ressources au sens le plus large du terme (opérateurs, décideurs, artistes, acteurs de la société civile, leaders d'opinion) et d'autre part, les observateurs du fait social et culturel (journalistes et médias, universitaires, mouvements associatifs, ONG, entreprises publiques et privées bailleurs de fonds, etc., C'est donc fort de ce constat que cet établissement propose aujourd'hui la mise en place de ces forums car la sphère culturelle a plus que jamais besoin de «réfléchir à la mise en place d'un modèle culturel en connexion avec l'environnement socioéconomique actuel, mutualiser les ressources existantes, renforcer les capacités managériales et penser le positionnement régional en matière d'action culturelle», a fait savoir M.Redouane Mohamedi. «Notre établissement a parfaitement conscience de la place qui est la sienne et du rôle qu'il doit jouer afin de permettre une émergence féconde de réflexions sur des sujets pour l'action culturelle publique et privée. C'est pour cela que l'objectif principal sera sans cesse celui de penser et repenser à travers la mobilisation, la politique culturelle de la ville dans sa portée la plus globale et intégrée», a-t-il insisté. Et d'enchaîner que «l'établissement Arts et Culture ne pourra continuer à jouer son rôle de passeur d'idées et d'initiatives qu'en faisant grandir l'adhésion des pourvoyeurs de l'innovation et les consommateurs du produit culturel», a encore souligné M.Redouane Mohamedi. Et pour l'apport de l'établissement Arts et Culture à l'occasion de la 2e édition du Festival panafricain qu'abritera Alger prochainement, M.Mohamedi soulignera que «beaucoup d'activités se dérouleront dans son édifice et que l'établissement ouvrira ses portes avec ses 23 médiathèques, pour créer des bornes d'informations durant cet événement». Durant le débat, M.Redouane Mohamedi a répondu aux questions des nombreux journalistes et autres personnes présentes. Chaque intervenant a apporté sa lecture et sa touche sur la situation de la culture de notre pays, en général, et de son établissement, en particulier, avec une autre conception, un autre regard et une autre sensibilité, car la culture n'est pas la mission d'une seule personne ou d'un seul organisme, mais celle de tout un chacun, avec une prise en charge par les autorités.