«Cette frange importante de la société a été longtemps marginalisée en matière d'animation et d'éveil culturel et artistique», a estimé M.Redouane Mohamedi. Dans une ambiance ergonomique, l'équipe dirigeante de l'établissement Arts et Culture, sous la direction de, M.Redouane Mohamedi, ont organisé, lundi dernier, à une rencontre avec tous ses partenaires et ce, pour souffler les bougies des 10 ans de son existence et présenter le bilan de ses années d'activité depuis sa création ainsi que ses perspectives pour l'année 2009. Lors de la rencontre tenue dans ce sympathique espace, les journalistes, les artistes, et quelques représentants des institutions publiques, M.Redouane Mohamedi a relaté le parcours de son entreprise, avant de nous inviter à partager ses ambitions et ses contrariétés, une manière pour lui de faire une critique de l'état des lieux. «C'est en reconnaissant ses failles qu'on peut progresser», a lancé, le directeur de l'établissement Arts et Culture. Et d'ajouter qu'«on a toujours besoin d'un plus petit que soi, et que les portes de mon établissement sont grands- ouvertes pour toute personne, pouvant apporter un plus». «Les galas et spectacles organisés par notre établissement depuis sa création en 1998 se sont élevés à 1892», a indiqué, à titre d'exemple, M.Redouane Mohamedi, mettant en exergue, à cette occasion, l'importance des activités de proximité menées par son entreprise présente dans 54 communes sur les 57 de compte la wilaya d'Alger. «L'action culturelle locale est très importante», a estimé M.Redouane Mohamedi estimant que «le développement de la ville est lié au développement de la culture». Les spectacles pour enfants se taillent la plus grande part dans le bilan des dix ans d'activités établi par l'établissement Arts et Culture, avec un taux de 51%, soit 4421 spectacles. Ce bilan s'explique par la politique engagée par l'établissement qui «favorise en priorité» les activités à l'intention des enfants, «cette frange importante de la société ayant été longtemps marginalisée en matière d'animation et d'éveil culturel et artistique», selon notre interlocuteur. Outre les activités ciblant les enfants, 1892 autres spectacles (22%) ont été organisés durant la période allant de 1998 à 2008. Le document, intitulé «10 années au service du développement et de la promotion de l'activité artistique et culturelle», relève cependant que les rencontres littéraires ne représentent qu'un taux de 4%, soit 325 rencontres seulement, et le quatrième art, ne représente, quant à lui, que 2,1%, avec 186 représentations théâtrales. Arts et Culture avance par ailleurs le chiffre de 1892 galas artistiques (22% de l'ensemble des activités), et 888 projections cinématographiques (10,3%), ainsi que 447 expositions diverses (5,2%). Dans le bilan chiffré et divisé en rubriques et par année, on note que l'établissement, créé en août 1998, «est né dans l'optique des changements attendus des différents programmes de transformation de la ville», et pour accompagner, sur le plan culturel, «la dynamique d'Alger métropole du XXIe siècle». «L'année 1999 soulignera l'ambition de l'établissement, malgré la faiblesse des moyens affectés, de s'orienter vers une approche culturelle qualitative en organisant le premier printemps théâtral de la ville d'Alger», a fait remarquer notre interlocuteur. Si l'année 2000 a été consacrée à la réorganisation de l'établissement et à la mise en place de ses structures, «l'année 2002 a été celle de la consolidation et 2003 celle de la montée en puissance», nous dit-on. En 2005, Arts et Culture s'est initié à l'organisation de spectacles de dimension internationale, à l'image des concerts donnés par des artistes tels Cesaria Evora, Robert Charlebois et Natacha Atlas. L'année 2007 a été marquée par la mise en valeur du patrimoine artistique national, tandis que l'année 2008 a vu l'organisation d'activités culturelles sous le thème ´´Culture, souvenirs et mémoire´´, conclut la même source. M.Redouane Mohamedi répondait sous le feu des questions aux nombreux journalistes et présents. Chaque intervenant apportait sa lecture et sa touche sur la situation de la culture de notre pays en général et de son établissement en particulier avec une autre conception, un autre regard et une autre sensibilité, car la culture n'est pas la mission d'une seule personne ou d'un seul organisme, mais celle de tout un chacun avec une prise en charge par les autorités.