En mettant le doigt sur le volet social, le candidat à l'élection d'avril prochain veut se rapprocher de la couche sociale qui constitue la plus grande partie du corps électoral. 150 milliards de dollars et trois millions d'emplois sont les deux principaux chiffres qui ressortent du prochain programme quinquennal annoncé par le Président-candidat à l'élection présidentielle d'avril prochain. Lors de son discours électoral, prononcé jeudi à la Coupole, M.Bouteflika a donné les grandes lignes de son futur programme. Le développement économique et social vient en troisième position après la Réconciliation nationale et la réforme des institutions de l'Etat. L'emploi et le logement formeront, ainsi, le champ sur lequel sera menée la bataille durant le prochain mandat. Pour M.Bouteflika, les moyens ne font pas défaut. «Pour la première fois depuis notre Indépendance, l'Algérie peut aspirer à maintenir son élan de développement en dépit d'une crise économique mondiale sérieuse que nous ne pouvons ignorer», a-t-il assuré. Voulant écarter toute polémique, le candidat à la présidentielle a tenu un discours rassurant quant à la santé financière du pays. Il a annoncé que l'Etat mobilisera «encore plus intensément» ses ressources au service du développement du pays, soulignant qu'il envisage de porter cet engagement à l'équivalent de 150 milliards de dollars les 5 prochaines années. Ce budget sera consacré en priorité à l'amélioration des conditions sociales des citoyens et à la relance de la machine économique. Comme prévu. L'instance exécutive du FLN s'est réunie jeudi dernier juste après la cérémonie de la Coupole, pour apporter son soutien à la candidature du Président sortant. Le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a déclaré que la candidature de M.Bouteflika s'inscrit en droite ligne du parachèvement du processus de Réconciliation nationale et du développement global. Dans ce contexte, M.Belkhadem a mis l'accent sur l'impératif de soutenir «les efforts» de M.Bouteflika en vue de «hisser l'Algérie, pays en développement, au rang des pays émergents, un objectif à atteindre durant les cinq années à venir».