Le plan de prise en charge de cette société est garanti grâce au réseau routier national de 30.000km. «Nous n'avons rien résilié.» C'est ce qu'a rétorqué le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, aux interrogations de la presse nationale à propos de «la résiliation» de certains contrats avec l'entreprise TubeProfil, suite à la décision prise dans ce sens par le consortium japonais chargé de la réalisation du projet de l'autoroute Est-Ouest. «Quant à la résiliation de contrats d'équipement de l'entreprise, l'autoroute est octroyée au réalisateur, dans ce cas précis japonais, dans le cadre d'un contrat global et il nous la redonne clés en main (...) Si le consortium sino-japonais assure lui-même l'équipement, ça ne nous regarde pas», a déclaré le premier responsable du secteur, en marge de sa rencontre avec les directeurs des travaux publics de wilayas, disculpant ainsi son administration de toute cette affaire. Et de renchérir que «le contrat n'a pas été établi avec le ministère des Travaux publics mais entre l'Agence nationale des autoroutes et le consortium japonais». M.Ghoul précise encore que le contrat signé entre les deux parties ne stipule pas la réalisation uniquement d'une partie de l'autoroute, mais «la réalisation totale, équipements y compris». Le ministre a tenu à rassurer cette entreprise: «Il n'y aucun problème, qu'elle fabrique son produit (...) elle n'est ni ruinée ni effondrée (...) son plan de charge est garanti.» Il précise que cette entreprise a le monopole sur le marché national. «Son contrat est pris en charge dans d'autres projets. Nous avons un réseau national de 30.000km à sécuriser. Que TubeProfil travaille seulement», déclare-t-il. Expliquant le passage de sécurisation de l'autoroute de glissières métalliques à celles en béton, le ministre souligne: «Nous avons opté pour les glissières en béton pour mille et une raisons. Il suffit juste de citer les mesures sécuritaires, économiques et financières, environnementales et techniques.» Et de faire savoir, à titre illustratif, que les «glissières en béton reviennent à l'Etat cinq fois moins cher que les métalliques. A cela s'ajoute la durée de vie des glissières en béton qui dépasse les 20 ans, alors que celles en métal risquent d'être refaites à n'importe quel moment. L'enjeu est aussi dans la fiabilité et l'efficacité du produit». Le ministre questionne encore: «Comment le département des Travaux publics ne veut pas travailler avec les entreprises nationales, alors qu'elles sont chargées de la réalisation des glissières en béton?». A noter que la société TubeProfil (SPA), spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de tubes, tôles et profilés en acier, avait des difficultés financières et ne maintenait le cap que grâce à ses contrats de fournitures de glissières de sécurité sur un linéaire de 530km. Quant à la rencontre à laquelle ont assisté les directeurs des travaux publics des 48 wilayas, elle a été l'occasion de faire l'évaluation de l'état d'avancement des différents programmes du secteur des travaux publics, mais aussi de tracer les objectifs du prochain semestre. Ce dernier devrait voir la réalisation de 95% du programme quinquennal 2004-2009 avant la fin du mois de juillet. «Nous soulignons aujourd'hui l'objectif principal d'arriver au mois de juin 2009 à réaliser 95% du programme quinquennal.» «S'ensuivra le deuxième semestre qui sera consacré» selon le premier responsable du secteur «aux dernières retouches».