Les étudiants ont exigé le départ du directeur du centre universitaire et de celui des oeuvres universitaires. La tension est à son paroxysme. La grève dure depuis trois semaines. Les étudiants campent sur leur position. Ils persistent à aller jusqu'au bout de leur protestation. Les solutions préconisées par l'administration, et encore moins les décisions qui ont été prises par la commission ministérielle qui s'est déplacée pour la deuxième fois depuis le début de la grève, n'arrivent pas à convaincre les étudiants à reprendre les cours. Le courant ne passe plus. Dans la journée d'hier, ils sont revenus à la charge. Ils ont affiché leur rejet de ce qui a été débattu lors de la rencontre avec les membres de la commission. En revanche, ils demandent du concret. Que tout ce qui a été conclu entre les parties concernées soit écrit sur document officiel. «La commission s'est engagée à prendre en charge toutes les revendications, mais à ce jour, rien n'a été fait sur le terrain», souligne un représentant d'un comité estudiantin. Après avoir boudé les salles des cours, et le gel des examens, les protestataires sont passé, depuis hier, à un autre plan. Ils ont décidé de boycotter les restaurants. Pas de bouffe. En effet, vers les coups de midi de la journée d'hier, tous les restaurants ont fermé juste après leur ouverture. Pour avoir plus de précisions, nous sommes allés voir le directeur des oeuvres universitaires qui nous a reçus dans son bureau. Ce dernier a affirmé qu'au niveau des résidences universitaires le problème ne se pose plus. Toutes les commodités ont été assurées. Que ce soit pour les salles de lecture, les salles de soins et les moyens y afférents, le transport universitaire, ainsi que la qualité des repas servis au niveau des restaurants universitaires, le DOU a rejeté toutes les allégations qui ont été relatées par les comités au sujet des oeuvres universitaires. Et au moment où nous apprêtons de quitter le siège de la DOU, plus d'une centaine d'étudiants se sont rassemblés devant l'entrée de la direction. Un sit-in qui a duré plus d'une heure. Les étudiants ont demandé le départ du directeur des oeuvres universitaires ainsi que celui du directeur du centre universitaire. Un dialogue de sourds semble s'installer entre les deux parties. Dans une déclaration rendue publique par le premier responsable du centre universitaire, en date du 11 février dernier, l'administration affirme avoir tout pris en charge quant aux revendications estudiantines. «L'administration, consciente de sa responsabilité, oeuvre pour examiner toutes les revendications des comités estudiantins», écrit-on dans le communiqué. «Pour discuter des préoccupations des étudiants sur le plan pédagogique, les portes du dialogue sont toujours ouvertes à travers les commissions pédagogique et scientifique», ajoute le communiqué. Face à ces déclarations et appels incessants de l'administration pour que les étudiants rejoignent leurs cours, ces derniers restent fermes dans leur attitude. Les comités estudiantins affirment également que si leurs revendications ne sont pas satisfaites, la protestation risquerait de prendre une autre tournure. Comme ils l'ont souligné dans un communiqué, les six comités estudiantins envisageraient de sortir dans la rue, comme ultime solution, afin d'attirer l'attention des hauts responsables du secteur et les autorités locales.