La réouverture de la ligne téléphérique Blida-Chréa, par le président de la République, a constitué le moment fort de sa visite dans la ville des Roses. Pour ceux qui ont la mémoire courte, il faut rappeler que ce geste, attendu depuis plus de dix-sept ans, est un symbole qui signe l'échec de la barbarie terroriste. Le fait mérite d'être situé dans son vrai contexte. Avant, la ligne téléphérique assurait une bonne animation dans toute la région et la station touristique de Chréa était destinée à un avenir radieux jusqu'au sabotage dont elle fut l'objet en 1993. Chréa demeura pendant plusieurs années isolée du reste du monde. Au piémont, la situation n'était pas reluisante, la cité populaire de Ouled Yaïch était la cible de bombes et d'assassinats presque au quotidien, pour faire fuir les citoyens. L'hydre terroriste était solidement ancrée et voulait dicter sa loi. C'était compter sans le sens du patriotisme des habitants et leur refus d'adhérer à la thèse terroriste. C'est pour cette raison, que la réouverture du plus long téléphérique au monde reliant Blida au Sommet de Chréa, mérite bien un rappel pour ne pas oublier ceux qui ont payé de leur vie, le tribut de la paix, de la terre, de la forêt et de la montagne.