L'usage de la pyrotechnie est excessif et outrancier. Au moins une centaine de personnes, dont la majorité, de jeunes enfants, ont été victimes de la pyrotechnique au cours de cette semaine. Ces derniers qui ont reçu les soins nécessaires au niveau des services des brûlés du CHU d'Oran sont sortis, indemnes. L'usage excessif et délibéré des pétards et des petits explosifs, pour célébrer le Mawlid Ennabaoui, en est la cause principale. Le pire n'est pas écarté. Le 9 mars, jour de la célébration du Mawlid Ennabaoui Ech Charif, est encore loin. C'est ainsi que les fêtes religieuses sont célébrées ces dernières années en Algérie particulièrement à Oran où l'on se ne soucie guère des règles de la sécurité des personnes. Malgré les recommandations et les mises en garde de la Protection civile, l'usage de la pyrotechnique est excessif et outrancier. Ce jeu est, selon les plus avertis, une activité hautement et sérieusement dangereuse causant des dégâts irréversibles et des victimes innombrables. Ailleurs, elle est soumise à un contrôle rigoureux. L'âge et une demande auprès des autorités sont exigés pour ambitionner animer un feu d'artifice et user des pétards. En Algérie, précisément à Oran, ce jeu est animé impunément au su et au vu de tout le monde. Les rues d'El Bahia sentent le soufre. Pis, des énergumènes n'ont rien trouvé de mieux que d'importuner les passants, notamment la gent féminine. Certains pétards provoquent la même déflagration qu'une bombe d'où les risques de surdité et de cécité. Les dégâts sont irréversibles tandis que les services de contrôle et de répression se sont illustrés par leur absence et leur mutisme. Les jeunes se livrent, en toute conscience des dangers encourus, au jeu des pétards. Les marchands épuisent des quantités importantes d'explosifs malgré l'interdiction de leur vente. Les marchés d'Oran sont inondés. Les articles de la pyrotechnique sont perceptibles un peu partout, notamment au niveau de deux grands marchés à la Bastille et à M'dina Jedida, difficiles à contrôler. Au niveau des structures sanitaires, la mobilisation est totale et l'on tend à mettre en place un personnel destiné à prodiguer les soins en priorité et en urgence aux victimes de la pyrotechnique.