Le bilan partiel de la nuit du Mouloud hier, fait état d'une quarantaine de personnes blessées, dont quatre enfants et un autre cas de traumatisme enregistré. Il s'agit d'un adulte qui a été victime d'un «gros objet explosif» qui lui a été jeté alors qu'il se trouvait à bord de son véhicule. L'usage excessif de ces produits dangereux a atteint le summum de gravité pendant les journées d'hier et avant-hier. Les services des urgences de l'hôpital d'Oran ont été submergés par le nombre important des blessés qui affluaient sans cesse. Une véritable fièvre s'est emparée des jeunes, moins jeunes et même des adultes. L'utilisation des pétards, pour célébrer la fête religieuse du Mawlid Ennabaoui, tend à devenir un jeu traditionnel qui se répète chaque année. Plus grave, les «férus» de cette distraction périlleuse sont passés à un stade gravissime. A Maraval, après qu'ils aient usé de toute sorte de jeux, les adeptes de la pyrotechnique et autres explosifs n'ont trouvé rien de mieux à faire que de brûler un pneu en plein milieu de la chaussée. Au su et au vu de tout le monde, les fêtes religieuses sont célébrées, ces dernières années, à coups de pétards dont la déflagration rappelle tristement les moments de tragédie. La pyrotechnie semble être un jeu particulièrement à Oran, et tout porte à le croire au vu du déluge des «explosions» qui a caractérisé, durant plus d'une semaine la ville d'Oran. Malgré l'interdiction de la commercialisation de ces petits engins, tous les coins et recoins d'Oran sont, impunément, envahis par les petits vendeurs à la sauvette. Les dégâts occasionnés par ces pétards sont irréversibles. Bien avant la célébration du Maoulid Ennabaoui, au moins une centaine de blessés a été recensée au niveau des différents quartiers d'Oran. Des enfants et même des adultes victimes ont été soignés au services des urgences médicales et chirurgicales du CHU d'Oran, nous a informé hier, le Dr Benaïda, chef de service des urgences médicales et chirurgicales (UMC). «La majorité des patients a été orientée vers le service des brûlés et chirurgie plastique», a-t-il ajouté.