Par cette mise au point, le ministre de l'Education nationale met fin à toutes les spéculations. «Je vous le dis et le répète que le Bac restera organisé suivant le calendrier initial, au même titre que le BEM et la sixième.» C'est sur un ton ferme que le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, met fin à toutes les spéculations concernant l'éventuel report des épreuves du baccalauréat 2009. «La dernière fois, je vous ai dit que j'étais en train d'imaginer certaines choses, et vous, de votre côté, vous avez dit que j'allais reporter les épreuves jusqu'au 15 juillet», a-t-il ajouté, en marge du Séminaire national autour de la lutte contre la violence dans les écoles, pour lever le quiproquo qui s'est installé suite à ses dernières déclarations. Le 22 février dernier, le ministre avait déclaré lors d'une conférence que «même si les programmes ne sont pas achevés dans les délais impartis, un report des épreuves jusqu'au mois de juillet au lieu du mois de juin, pourrait être envisagé, d'autant plus que tous les établissements du Sud sont désormais climatisés». Une déclaration qu'il faut replacer dans son contexte selon le premier responsable du secteur, à savoir celui de rassurer les élèves inquiets quant au parachèvement de tous les cours et programmes d'enseignement dans les délais fixés, soit au 15 mai prochain. «Concernant le Bac, les épreuves ne porteront que sur ce qui a été étudié durant l'année, c'est une responsabilité ministérielle (...) Il faut que les élèves se tranquillisent, ils termineront les programmes», a-t-il ajouté. Par ailleurs, et concernant l'objet de la rencontre d'hier, le ministre, en présence de spécialistes de la question, a indiqué que le phénomène de la violence «existe depuis longtemps et n'est pas propre à l'Ecole algérienne, mais qu'il existe dans tous les établissements du monde». Un phénomène qu'il faut lier à la vie sociale, en partie responsable, selon le ministre. «Si on pense que la violence est seulement liée à l'école, on ne pourra pas trouver de solution», a-t-il soutenu avant d'ajouter que, «la violence sociale ne peut que donner de la violence à l'école». Pour lutter contre cette dernière, le premier responsable du secteur prévoit toute une panoplie de mesures, notamment réglementaires objet d'un décret exécutif, actuellement à l'étude. «Ce décret interdit formellement d'user de violence contre les élèves (...) et ceux qui le transgressent seront lourdement sanctionnés», a-t-il mis en garde. L'autre mesure annoncée par le ministre prévoit le recrutement de plus de 10.000 auxiliaires ou assistants en éducation dans le cadre du pré-emploi. «Nous allons recruter 10.000 assistants pour aider et accompagner les élèves dans le cadre de l'emploi de jeunes (...) Ils seront formés dans le domaine de la sécurité et de l'éducation», a-t-il annoncé.