La parfaite maîtrise du renseignement a induit l'échec de toutes les tentatives de restructuration du Gspc. Que reste-t-il vraiment de l'organisation appelée le Gspc présumé branche d'Al Qaîda au Maghreb? Sommes-nous en train d'assister à la fin d'une époque où le peuple algérien a payé de sa chair et de son sang pour retrouver une paix perdue durant plus de 15 années? Tout porte à le croire et cette organisation criminelle qui n'aura épargné, ni femmes ni enfants, se retrouve aujourd'hui dans le pétrin. L'histoire a permis d'ôter au plus sanguinaire des groupes armés ses oripeaux religieux et politiques. Sa disparition est attendue dans un futur proche comme ce fut le cas pour l'AIS (Armée islamique du salut) et le GIA (Groupe islamique armé). C'est ce qu'on peut retenir de cette nouvelle publiée par un confrère arabophone selon laquelle Salah Guesmi alias Mohamed Abou Salah, le chargé de la cellule de communication du Gspc, veut lancer des pourparlers avec les forces de sécurité pour sa reddition et bénéficier du dispositif de la loi portant sur la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Pendant ce temps, le numéro un de cette organisation terroriste lance un appel à ses fidèles pour éviter de lire la presse et de regarder la chaîne satellitaire Al Jazeera. Cette dernière, avec sa position solidaire avec le peuple de Ghaza a démontré au monde entier et, notamment aux nations arabo-musulmanes que le djihad doit se faire sur les terres colonisées. Ce qui, a priori, n'arrange pas les affaires du Gspc. Autant la presse algérienne rapporte quotidiennement les succès enregistrés par les forces de sécurité, autant Droukdel tente vainement de préserver le moral de ses troupes. Mais il veut surtout préserver son statut d'émir national et ses richesses acquises par le sang. Il tente également d'éviter aux malfrats, encore à ses côtés, d'être influencés par l'idée de déposer définitivement les armes. En 2006, il aura réussi à restructurer le Gspc, ce n'est plus le cas aujourd'hui. Toutes ses tentatives ont échoué et cela grâce à la maîtrise du renseignement par les forces de sécurité engagées pleinement dans la lutte antisubversive. La situation actuelle du Gspc nous ramène à celle du GIA avant 2002, soit avant la neutralisation du sinistre et tristement célèbre Antar Zouabri. A cette époque-là, le GIA avait perdu sur tous les plans, politique, militaire et religieux, alors que sa crédibilité n'était qu'une illusion. A présent, le Gspc se retrouve dans le même contexte. En faisant allégeance à Al Qaîda, Droukdel aurait vendu son organisation à un Oussama Ben Laden, considéré comme un fanatique et cas pathologique et à un Ayman Al Dhawahiri, qualifié de faiseur de troubles. Ça lui aura coûté le suicide du Gspc et c'est à la grande satisfaction du peuple algérien qui n'espère que vivre en paix. Cela dit, des sources sécuritaires très au fait du dossier du terrorisme nous ont confié que le sinistre Droukdel a, depuis quelques jours, envoyé un autre émissaire à Tébessa répondant selon nos sources au pseudonyme de Abd Al Illah dans une énième tentative d'unifier les rangs. L'émissaire s'est rendu à Tébessa avec trois autres terroristes, a-t-on également appris, et plus exactement au lieudit Kandis djebel Boukhil situé à 85 km au nord-ouest du chef-lieu. Cet émissaire a pour mission de conclure une sorte de coexistence entre les groupes terroristes à Aoum El Kamakim, majoritairement dominé par des terroristes originaires de Oued Souf, comprenant plus de 50 éléments armés. L'on apprend dans ce contexte, qu'un grave différend est intervenu entre les terroristes d'Oued Souf et ceux originaires de la région même. Selon nos sources, les terroristes se sont entre-tués, ce qui leur a coûté la disparition de quatre des leurs dans un accrochage survenu récemment, soit depuis une vingtaine de jours. La situation a donné naissance à 4 katibet, El Ahoual, Abou Djalal, entre autres. Par ailleurs et toujours selon des sources très bien informées, on apprend que l'émir de la zone 6, Ammar Lamloum alias Zakaria, originaire d'El Ansar, wilaya de Jijel, a été isolé avant d'être nommé responsable des troupes sous la coupe de l'émir Youcef al Annabi. Toujours selon nos sources, ledit Lamloum aurait récemment rejoint les maquis de Béjaïa et n'a plus donné signe de vie. Nos sources considèrent ce terroriste comme l'un des plus sanguinaires de la zone 6. Il a servi au GIA avant de se rallier au Gspc et a, à son actif, plusieurs crimes.