Le Boulet, la dernière sortie des films d'action français, arrive dans les salles algéroises.Tiendra-t-il l'affiche? Malgré les difficultés rencontrées sur le terrain, Cirta Film de Lachemi Zertal poursuit son aventure dans la distribution, dans un pays où le cinéma connaît une descente aux enfers. Sa nouvelle distribution s'intitule Le Boulet, le dernier-né d'une série de films d'action français qui envahissent le marché de la cinématographie dans l'Hexagone. Le Boulet, c'est l'histoire de deux types: Moltès le caïd interprété à la perfection par Gérard Lanvin et Reggio le maton, interprété par l'emmerdeur de service, le Belge Benoît Poelvoorde. Après sept ans de placard, l'un s'est adouci au point de demander au maton de lui faire son loto. Un jour, c'est le jackpot: 15 millions de francs ou d'euros, ce n'est pas précisé. Moltès n'a qu'une seule obsession: récupérer son billet, mais voilà que Reggio le perd dans la mallette de sa femme, partie en campagne sanitaire sur le rallye Paris-Dakar. Quand Thomas Languman produit ça ne déconne pas. Des actions à vous couper le souffle, des acteurs triés sur le volet, une grande désaxée, des Touareg rebelles, une course poursuite à travers le désert. Bref, Le Boulet a tous les ingrédients du succès. Un casting foudroyant. Car associer Poelvoorde, Lanvin et Garcia, c'est du garanti déconnant. Si l'alchimie du trio découle d'une évidente complicité, il est bon de souligner qu'elle est également due au talent tout-terrain des comparses, acteurs avant d'être drôles. Pas besoin de s'étaler sur les qualités spécifiques de chacun, on les connaît et dans le cas contraire, Le Boulet en offre une riche palette. Entre une grande roue démontée autrement plus vite que dans la réalité façon 1941 de Spielberg...des cavales explosives dans le désert et des effets spéciaux au service des gags, le trio idéal fait son show juste ce qu'il faut, chacun servant le film avant son ego. Fait par les producteurs d'Astérix et Obelix, Le Boulet est un nouveau film français sur le marché algérien. Tiendra-t-il le coup devant le refus des spectateurs algériens de tout film hexagonal? Cirta Film a quand même espoir même si elle bute sur la non-disponibilité de certaines grandes salles de cinéma de la capitale. En effet, malgré la réouverture de L'Algéria de l'ABC et de la salle Ibn-Khaldoun, le problème des salles obscures et le redéploiement des films cinémas dans le quotidien des Algérois reste entier. Le Boulet, actuellement, projeté à la salle El-Mougar dans des conditions de projection excellentes, devra inciter les autres responsables des structures comme Arts et Culture et l'APC d'Alger à faire de même et relancer, une fois pour toutes, pour l'amour de la culture et du cinéma, la tradition des salles obscures.