Hier, au siège de la wilaya d'Alger, a été signé le protocole d'accord «Juin» entre la wilaya d'Alger et la région de Bruxelles. La cérémonie a été suivie d'un point de presse de M.Didier Gosuin, ministre de l'Environnement et du Commerce extérieur de la région Bruxelles-capitale, et M.Abdelmalek Nourani, wali d'Alger. Lors du paraphe de la convention-cadre de coopération et de partenariat entre les deux villes, le représentant belge s'est dit heureux des parfaites relations entre le pays wallon et l'Algérie, relations qui n'ont, par ailleurs, jamais cessé rappelant en cela une balance commerciale favorable et des échanges économiques (énergie et gaz) plus que satisfaisants. Pour sa part, M.Nourani a déclaré que ce document est un pas de plus dans la coopération décentralisée, c'est-à-dire de communauté à communauté avec l'aide des gouvernements respectifs. Cet événement protocolaire a eu lieu après l'ouverture, hier matin, par le Président de la République, de la conférence sur l'environnement. Ce qui dénote la bonne volonté de Bruxelles d'appuyer le dossier de l'environnement dans les pays du sud méditerranéen, spécialement l'Algérie. Cette initiative sous-tend que la qualité du cadre de vie urbaine est avant tout une affaire d'hommes. Et d'un travail intense de proximité. Ainsi, la convention déjà entrée en vigueur, au moment de sa signature, prévoit outre l'échange d'expériences, par l'examen conjoint des stratégies et des schémas directeurs de collecte et de traitement des déchets solides, la formation dans le domaine des métiers de propreté (projet d'école de la propreté d'Alger). A ce propos, M.Gosuin pour qui la préservation de la qualité de l'environnement se fait de sang et d'eau, prône la création d'une chaîne de la formation qui aura pour missions, l'identification des problématiques en matière de salubrité urbaine. Il évoque la possibilité de lancer des PME chargées de la maintenance, de la formation-coopération... avec l'assentiment des pouvoirs publics. Il aura insisté sur le fait que cette coopération est synonyme de partenariat et non d'investissement. Le transport urbain, la conservation du patrimoine et la santé sont les autres actions prioritaires prévues par la convention : pour ce qui est du transport l'on annonce d'ores et déjà le soutien multiforme au projet tramway d'Alger. Quant à la conservation du patrimoine en parallèle à la préservation par chacune des parties de la problématique en matière de conservation et de sauvegarde du patrimoine immobilier il y aurait le montage éventuel d'un projet pilote à La Casbah d'Alger. Et enfin, pour la santé, l'assistance médicale technique et le jumelage, la formation, la restructuration, la rénovation et modernisation d'établissements hospitaliers, mais surtout le traitement des déchets hospitaliers, selon l'expérience belge. Les deux parties, outre leurs moyens financiers propres, s'engagent à rechercher ensemble auprès de l'Union européenne et d'autres instances, les fonds nécessaires à la réalisation de leur programme de coopération. L'accord bénéficiera d'un suivi régulier. Un comité de pilotage sera constitué afin de veiller à la réalisation des actions de coopération convenues. Ce comité de pilotage établira un bilan lors des réunions annuelles, à tenir alternativement à Alger et à Bruxelles et définira les objectifs de l'année suivante. Une durée de trois années est normalement requise pour que l'essentiel des projets voie le jour. Compte à rebours.