La grogne prend forme dans le secteur de la formation professionnelle à Béjaïa. Le nouveau statut particulier en est la cause, si l'on se fie à la déclaration rendue publique hier par le conseil syndical SET-FP. Ce dernier estime que «le nouveau statut particulier est loin de donner au professeur d'enseignement professionnel la place qui lui revient». Un constat qui s'appuie sur les qualifications, les missions, sa responsabilité et les risques encourus dans l'exercice de sa profession. En un mot «le PEP mérite une meilleure classification», se dit convaincu, le conseil syndical SET-FP. «Alors qu'il était mieux classé que son collège PEF dans le secteur de l'éducation nationale, le PEP se retrouve au rang de l'instructeur dans la nouveau statut», écrit le syndicat qui parle de «démoralisation» précisant que «cette dépréciation du PEP est un coup sévère porté à un corps qui constitue le colonne vertébrale du secteur de la formation professionnelle». Après une large consultation au niveau des différents centres de formation, le conseil syndical du SET-FP s'est réuni pour décider d'une journée de protestation pour le lundi. Il s'agit, lit-on, dans l'appel d'exprimer «le refus des PEP d'un statut particulier qui les dévalorise». Partant, le syndicat appelle la tutelle centrale à «reconsidérer cette injustice faite à un corps qui donne au secteur sa raison d'être».