Toujours à la conquête d'une vie meilleure au-delà de l'autre côté de la mer, le feuilleton de l'immigration clandestine se poursuit avec l'arrestation de plusieurs immigrés clandestins par la Gendarmerie nationale. ConsidéréE, en effet, comme une zone de transit, l'Algérie demeure autant pour les candidats d'origine africaine, que pour les Asiatiques, le pont à traverser pour rejoindre le paradis, selon eux, l'autre rive de la Méditerranée. Mais pour ce faire, il faut d'abord qu'ils puissent accomplir la mission de passer la difficulté celle de traverser les frontières, notamment sud, pour remonter vers le nord et ensuite et, bien évidemment, arriver à la dernière étape, qui se termine souvent par l'arrestation, ou même s'ils échappent et réussissent de traverser la mer, leur sort est souvent dramatique. En effet, le bilan des opérations de contrôle de la Gendarmerie nationale confirme la tendance constante vers la hausse du phénomène qui prend ainsi des proportions alarmantes. A ce sujet, pas moins de vingt-trois étrangers originaires d'Asie du Sud en situation irrégulière en Algérie ont été interpellés mardi dans la région de Tamanrasset (1 900 km au sud d'Alger), a annoncé, jeudi, la Gendarmerie algérienne. Vingt Pakistanais, un Bangladais et deux Indiens ont été interpellés par des gendarmes à bord d'un véhicule conduit par un Algérien qui a également été arrêté, a précisé la gendarmerie dans un communiqué. Les personnes interpellées ont été remises à la brigade de gendarmerie d'In Salah "pour enquête", a ajouté cette source. A noter que les étrangers arrêtés pour immigration clandestine sont généralement expulsés d'Algérie. De nombreux étrangers, notamment des Africains, transitent par le sud algérien, qui a de longues frontières avec la Mauritanie, le Niger et le Mali, pour remonter vers le nord du pays et essayer de rejoindre l'Europe, via le Maroc et l'Espagne. Il est à signaler, dans ce contexte, qu'une brigade de recherche, d'investigation et de lutte contre l'immigration clandestine (Bric) a été installée en avril par la police algérienne à Illizi (1 500 km au sud-est d'Alger) pour renforcer le dispositif sécuritaire dans cette région frontalière et lutter contre les filières de l'immigration clandestine. Par ailleurs, et dans le même ordre d'idées, mais cette fois-ci c'est au niveau du littoral, la corvette ''Chiheb 352" des forces navales algériennes a intercepté, jeudi matin, au port de Annaba, dans le cadre d'une mission de recherche et de sauvetage, des émigrants clandestins, a-t-on constaté. Cette unité des forces navales, relevant de la façade maritime Est de Jijel, avait effectué à partir de dimanche dernier, et pendant trois jours des sorties dans la zone maritime d'Annaba et d'El Kala jusqu'à la frontière tunisienne, a indiqué son commandant, M. Hassani Samir. Notre mission, a précisé le commandant Hassani, est ''de porter secours aux émigrants clandestins et aux naufragés'' ainsi que ''d'appuyer le dispositif des garde-côtes d'Annaba et d'El Kala dans les opérations de recherche et de sauvetage en mer" . La corvette ''Chiheb 352" devra poursuivre, a-t-il ajouté, sa mission dans la façade maritime de Annaba et d'El Kala jusqu'à nouvel ordre. Cependant, le commandant par intérim du groupement de la façade des garde-côtes d'Annaba, le lieutenant colonel Kellal Hocine, a indiqué, pour sa part, que des instructions sont en cours d'application pour procéder à l'enlèvement des embarcations artisanales de pêche des plages d'échouage pour éviter, a-t-il dit, "leur possible utilisation par d'éventuels émigrants clandestins". Par ailleurs, ces deux officiers ont lancé un appel en direction des prétendants à l'émigration clandestine pour les avertir des risques de la traversée en mer tout en les mettant en garde contre cette tentative qui est "un exercice dangereux et périlleux''.