David Bouchard et Martin Ward ne pourraient être plus différents: l'un parle français et est originaire de Montréal, l'autre est anglophone, de Toronto. L'un obéit à la loi, l'autre fait la sienne. Lorsqu'ils seront forcés de travailler ensemble sur une enquête dont la juridiction géographique est aussi nébuleuse que les motivations de l'auteur du crime, leurs différences vont à la fois mettre en péril l'enquête et les aider à élucider le mystère. Le film se veut tout aussi truculent, drôle que teinté de scènes à vous donner froid au dos. Car il ne faut pas oublier que c'est d'abord un film policier mais qui se laisse emporter par les attaques tout aussi pittoresques qu'incendiaires contre la linguistique de chacun des protagonistes. Ce qui est drôle aussi, est que l'on comprend plus l'anglophone lorsqu'il parle français que le premier. Se mettre en dérision est le propos de ce film à prendre au second degré tout comme son côté policier qui, malgré sa maîtrise cinématographique n'est pas sans rappeler Scary movie ou Scream. Réalisé par Erik Canuel, ce film a été couronné de succès au Canada à sa sortie en 2007. Bon Cop, Bad Cop a inauguré jeudi soir les Journées du film francophone qui se tiennent actuellement à la salle Cosmos de Riad El Feth. Au programme de ce soir, Il neige à Marrakech de Hicham Alhayat (un court métrage suisse), à 17h30, suivra à 18h, Tasuma, un long métrage burkinabé de Sanou Kolo Daniel (2003). Enfin vous aurez droit à Deux femmes sur la route de la Marocaine Farida Bourquia, à partir de 20h. A voir.