«Le peuple vous a accueillis à bras ouverts dans des situations difficiles. Que demandez-vous de plus?», s'est exclamé hier, le Président-candidat à partir de Tlemcen. La Réconciliation nationale revient de nouveau dans le discours du candidat Abdelaziz Bouteflika. Défendant sa politique, il promet «d'approfondir beaucoup plus» la Réconciliation nationale, s'il est élu. En guise de réponse aux détracteurs de cette politique, Abdelaziz Bouteflika affirme que les résultats sont visibles, mais «il faut encore patienter pour connaître d'autres fruits de cette stratégie», a t-il déclaré, hier lors d'un meeting qu'il a animé à la Maison de la culture Abdelkader-Alloula, dans la wilaya de Tlemcen. S'exprimant devant des centaines de praticiennes et praticiens de la santé, M.Bouteflika est revenu sur le dossier de la prise en charge des repentis. «Des voix s'élèvent pour revendiquer des droits, disant que je ne leur en ai pas donnés. Je leur dis que j'ai réussi à redresser la situation. Le peuple vous a accueillis à bras ouverts dans des situations difficiles. Cela au moment où vous (terroristes, Ndlr) avez détruit le pays. Vous (repentis, Ndlr), avez sali l'image de l'Algérie à l'étranger. Vous avez saccagé l'Algérie, que Dieu Le Tout-Puissant vous détruise», a-t-il affirmé devant les applaudissements des blouses blanches. Se réjouissant du retour de la paix et la stabilité, le candidat a tenu à rendre un «hommage aux forces de sécurité en général et l'Armé nationale populaire en particulier, qui ont su protéger le pays et le peuple dans des épreuves très rudes», a-t-il encore évoqué. Et d'insister: «Oui, l'armée a sauvé le pays. Il faut la saluer. Même si l'Armée nationale a ses défauts. Oui, elle a ses défauts comme, d'ailleurs, toutes les autres institutions de par le monde, et même si des dépassements conjoncturels ont été constatés dans les autres services de sécurité, il faut leur rendre un vibrant hommage.» A propos de la situation du secteur de la santé en Algérie, le candidat Abdelaziz Bouteflika n'a pas hésité à mettre en exergue les insuffisances constatées. Il reproche «l'absence d'une étude globale sur la politique sanitaire en Algérie». «Il ne suffit pas d'avoir des médecins et des infirmières pour parler d'une politique sanitaire. Celle-ci est un ensemble de travail de coordination entre les médecins, les infirmières, les juristes et les ingénieurs. Il faut impliquer toutes les parties pour élaborer une étude nationale de la santé.» Abdelaziz Bouteflika appelle les blouses blanches à dépasser les obstacles et les contraintes de l'administration. La politique de l'hôpital «est l'affaire des cadres hautement formés dans des secteurs divers, tel la psychologie». Poursuivant son réquisitoire, le président-candidat a dénoncé la mauvaise gestion et le manque d'entretien. «Nos hôpitaux sont équipés d'un matériel ultrasophistiqué, le même qui est utilisé dans les hôpitaux américains. Hélas! Après un mois d'utilisation, les Algériens font leurs examens médicaux à l'étranger. On se soigne dans d'autres pays. Aujourd'hui, nos hôpitaux ne rivalisent même pas à hauteur de 20% les hôpitaux américains.» S'adressant aux médecins qui «nous demandent des aides financières et matérielles», le candidat à sa propre succession a exigé «des résultats concrets sur le terrain». Ce réquisitoire est intervenu en guise de commentaire à un bref exposé présenté par M.Berber, professeur en médecine nucléaire et doyen de la faculté de médecine à Tlemcen, dans lequel il a relevé les acquis réalisés dans ce secteur depuis l'arrivée au pouvoir de M.Abdelaziz Bouteflika. Avant le discours, M.Bouteflika a eu droit à un accueil très chaleureux. Des milliers de personnes originaires des communes de Tlemcen et des wilayas limitrophes ont tenu à saluer leur candidat dans une ambiance de kermesse. Le candidat poursuivra aujourd'hui sa campagne dans les wilayas de Sétif et Bordj Bou Arréridj. Demain il est attendu dans les wilayas de Tiaret et Tissemssilt.