«Il ne faut pas se focaliser seulement sur la France parce que nous avons des archives un peu partout: en Turquie, en Espagne, en Angleterre, aux USA....», a souligné M.Chikhi. «Protection internationale des archives», tel est le thème du colloque qui s'est ouvert hier au siège des Archives nationales à Alger à l'initiative de la direction générale des Archives nationales. Selon les organisateurs, cette manifestation entre dans le cadre des efforts qu'effectue l'Algérie sur les plans national et international pour sensibiliser l'environnement en vue de protéger les archives, lesquelles sont les faits de l'homme; ainsi, elle servira à apporter des réflexions entre chercheurs et spécialistes autour des méthodes et moyens propres à l'entretien, la sauvegarde et la modernisation des archives à tous les niveaux. Les archives algériennes représentent une part importante de notre patrimoine archivistique, diminué malheureusement de la quasi-totalité des fonds constitués durant l'occupation coloniale. Aujourd'hui, l'Etat algérien réclame toujours leur restitution. A cet effet, le directeur général des Archives nationales n'est pas allé par quatre chemins en déclarant que les problèmes des archives algériennes sont partout. «Il ne faut pas se focaliser seulement sur la France parce que nous avons des archives un peu partout, en l'occurrence: la Turquie, l'Espagne, l'Angleterre, les USA...», a-t-il souligné. «Nous recherchons les archives là ou elles sont», insiste-t-il. Lors de son intervention inaugurale, Abdelmadjid Chikhi, directeur général de Archives nationales, a mis en exergue, tout en recommandant la revalorisation, l'encadrement et la préservation de cet immense patrimoine, l'«intérêt et l'engagement que porte l'Etat à l'endroit des archives nationales, véritable mémoire de la nation». L'activité de la mission reposerait essentiellement sur les échanges d'informations relatifs à l'élaboration de chartes d'archivage, de plans de classement, ou encore par la participation à la définition des systèmes d'information qui ne cesse de se développer actuellement. «Approfondir le travail engagé depuis des années et définir de nouvelles perspectives pour la coopération bilatérale» seraient parmi les principaux objectifs de ce rendez-vous, selon Abdelmadjid Chikhi. Ainsi, les points déterminants de ce colloque nous permettront d'assurer les échanges d'expériences par des programmes de formation des spécialistes, en particulier en matière de collecte, de conservation, de restauration, de numérisation et d'indexation d'archives. Aussi, l'échange porterait sur le transfert d'informations sur les technologies relatives à ce domaine, a conclu M.Chikhi, estimant que «la prise de contact entre les spécialistes et chercheurs sera possible et effective lors des travaux du colloque», ajoutant qu'il représente une opportunité pour établir un pont entre les chercheurs et les spécialistes afin de définir les priorités et les modalités pratiques pour la mise en oeuvre de différents aspects de cette coopération. Des conférences animées par une panoplie de spécialistes des archives, suivies de débats et de propositions, se sont déroulées durant cette première journée et se poursuivront aujourd'hui. Les travaux devraient conduire les séminaristes à l'adoption, à l'issue de ce rendez-vous, d'une plate-forme de recommandations finales qui feront l'objet d'une étude et d'un examen approfondis en vue de la mise en place d'une stratégie internationale à cet égard.