Ce système que d'autres pays ont essayé a donné selon Mohamed Saïd les résultats escomptés en matière de lutte contre ce fléau. Le candidat indépendant à l'élection présidentielle, M.Mohamed Saïd, sort de sa resserve et use de sa verve pour dénoncer la corruption qui a gan-grené la société algérienne. Depuis le début de la campagne électorale, ce candidat n'a jamais usé d'autant de critiques pour désigner ce phénomène. «La corruption est devenue une maladie sociale dangereuse et preuve en est, la dislocation sociale qu'on a atteint», a-t-il déclaré, hier, lors d'un grand meeting populaire tenu à la salle Atlas dans la wilaya de Tiaret. Dans son réquisitoire, Mohamed Saïd a estimé que ce fléau est plus dangereux que la drogue, la pauvreté et le chômage lui-même. De son point de vue, la corruption a été érigée en culture générale. «La corruption a abîmé les relations entre les hommes au point qu'on achète et vend tout, y compris la dignité et l'honneur», a-t-il dénoncé. Et comme solution à ce phénomène, M.Mohamed Saïd préconise l'assèchement des sources de ce fléau. Ainsi, le président du Parti liberté et justice (PLJ), non encore agréé, propose l'instauration d'un gouvernement électronique. «Il faut exploiter les nouvelles technologies et à leur tête l'Internet pour résoudre nos problèmes», a-t-il suggéré. Comment? Mohamed Saïd a expliqué que les transactions (demande et délivrance de documents souhaités par exemple) entre les citoyens et les institutions (administration, hôpitaux et autres secteurs) doivent être effectuées via Internet. La solution a été essayée avec succès dans d'autres pays. Sur un autre plan, le candidat a dénoncé les solutions de rafistolage usitées pour les problèmes des jeunes comme le filet social et le pré-emploi. Il a par ailleurs appelé à faire participer les jeunes à l'édification du pays. Il s'est engagé, s'il est élu président, à revoir les lois algériennes de sorte que le jeune soit un partenaire à part entière dans la prise de décisions du pays, y compris dans la gestion de l'argent public. M.Mohamed Saïd a indiqué, en outre, que l'Algérie n'a pas d'autre avenir qui assure sa sécurité alimentaire en dehors du secteur de l'agriculture. Le meeting a été ensuite transformé en un débat avec les citoyens présents dans la salle qui ont exposé leurs préoccupations au candidat. Cela étant, M.Mohamed Saïd a appelé, lors de son halte matinale à Aïn Defla, les membres de son comité de soutien dans cette wilaya, qui lui ont réservé un accueil chaleureux, à mener une campagne de sensibilisation dans cette wilaya sur l'importance et la praticabilité de son programme électoral. A la wilaya de Chlef, ce candidat à la magistrature suprême s'est recueilli à la mémoire des victimes du séisme du 10 octobre 1980. Evoquant ce cataclysme qui a ravagé cette région, Mohamed Saïd a regretté qu'à ce jour, la situation de plusieurs victimes n'est pas encore réglée. Il a expliqué également à l'assistance que les Algériens doivent jouir de leurs droits, lesquels ne sont pas une «aumône», dans leur propre pays avant de les appeler à se prononcer ce 9 avril en faveur du changement.