L'histoire, la Réconciliation nationale, l'agriculture, les jeunes et les fléaux sociaux sont autant de sujets abordés. Les candidats à l'élection présidentielle du 9 avril entament leur seconde semaine de campagne électorale en tentant de convaincre l'électorat à se rendre aux urnes en masse, d'une part, et à opter pour leur programme d'autre part. Pour ce faire, tous les sujets accrocheurs et sensibles ont été abordés. C'est ainsi que la candidate du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a appelé, à partir de Tlemcen, à la réécriture de l'Histoire, estimant venu le temps de «corriger les erreurs du passé.» «Je suis dans la ville de Messali Hadj. Il est temps d'avoir de la considération et de rendre hommage à toutes les résistances depuis le début du colonialisme en Algérie», a-t-elle dit. Sur la Réconciliation nationale, Mme Hanoune a relevé des «insuffisances» dans la Charte y afférente, indiquant que «ce ne sont pas toutes les victimes du terrorisme qui ont été prises en charge.» Tandis que le candidat du parti AHD 54, M.Ali Fawzi Rebaïne, a promis de l'aide aux fellahs de Djelfa pour recouvrer leurs droits à travers un soutien effectif au secteur de l'agriculture et la levée des obstacles bureaucratiques. Il a, dans ce cadre, plaidé pour la levée des «entraves administratives auxquelles est confronté l'agriculteur». Des contraintes ayant fait, à ses yeux, de «l'Algérie, un pays importateur de denrées alimentaires.» Pour avoir leur soutien, M.Rebaïne s'est engagé à accompagner les agriculteurs, en leur facilitant l'approvisionnement en matières premières comme les engrais et les semences. Lui succédant à la même tribune, le candidat indépendant Mohamed Saïd, a appelé ses sympathisants à ne pas se décourager, ni reculer, car leur cause est «l'instauration d'une société nouvelle, basée sur les libertés et la justice pour tous». A ce titre, il dira: «Nous sommes partisans d'une société où la corruption, l'injustice et le chômage n'ont pas de place et où le citoyen est souverain et partie prenante des grandes décisions.» M.Mohamed Saïd, qui a insisté sur «l'urgence» du changement, arguant que l'Algérie dispose de moyens matériels et humains à cet effet, a estimé que «ce qui nous manque, c'est une bonne gouvernance et des dirigeants qui placent l'intérêt du peuple et du pays au- dessus de tout.» Le candidat du mouvement El Islah, Mohamed Djahid Younsi, a plaidé à partir de Aïn Témouchent pour une «vie digne» des citoyens, à travers une distribution «équitable» des ressources du pays. M.Younsi, qui considère la prise en charge de la jeunesse comme un chantier prioritaire, a appelé à la création d'emplois permanents en faveur de cette frange de la population. Quant au candidat du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, il a souligné, jeudi à Saïda, la nécessité de réformer le système financier et les méthodes d'investissement, pour «réaliser de véritables projets avec le savoir-faire et la main-d'oeuvre algériens». Et Moussa Touati d'affirmer, que «les ressources naturelles que recèlent l'Algérie, notamment les hydrocarbures et les métaux, sont contrôlées par des sociétés étrangères». Cependant, excepté le candidat indépendant, Abdelaziz Bouteflika, qui a avancé un programme de 150 milliards de dinars, aucun des candidats n'a été en mesure d'avancer le moindre programme détaillé préférant se contenter de généralités.