Cette opération entre dans le cadre de l'assainissement du système du tiers payant au profit des nécessiteux et des malades chroniques. Le calvaire des malades chroniques et hospitalisés va bientôt connaître un «léger» soulagement puisque le système de contractualisation Cnas-hopitaux devrait être applicable avant la fin de l'année en cours. C'est ce qu'a annoncé hier le représentant du ministère de la Santé, le docteur Mohamed Ouahdi, à l'occasion de la réunion «Le printemps des patients» qui a eu lieu à l'hôtel El Aurassi. «Le secrétaire général de la commission nous a annoncé hier à l'issue d'une réunion de la commission que la dernière des dernières échéances de l'application de la contractualisation est 2009» a-t-il déclaré. Cette opération entre dans le cadre de l'assainissement du système du tiers payant au profit des nécessiteux et des malades chroniques et devra s'appuyer, désormais, sur le recensement des bénéficiaires auxquels des cartes seront délivrées.Pour ce faire, une commission ministérielle a été mise en place pour faire aboutir ce dispositif avant la fin de l'année. Par ailleurs, la rencontre d'hier a été une nouvelle occasion pour les associations organisatrices et les présents de débattre du quotidien difficile des malades chroniques. Pas moins de huit associations étaient présentes à cette manifestation. Parmi elles, solidarité Aids, SOS Hépatite, Nour Douha, ainsi que d'autres associations pour la prise en charge des maladies respiratoires et celles des insuffisants rénaux. Ces dernières ont mis l'accent, lors de leurs interventions, sur l'aspect social des maladies chroniques. Selon eux, les malades chroniques font face beaucoup plus à des problèmes d'ordre social qu'aux soins. Leur prise en charge s'opérant généralement en dehors du milieu hospitalier rendant le travail thérapeutique très ardu. D'abord, au niveau de la sécurité sociale. Depuis la décision des pouvoirs publics de contractualiser les hôpitaux, la prise en charge des malades chroniques au niveau des services de la sécurité sociale devient de plus en plus difficile, selon certains intervenants. L'autre difficulté rencontrée par les malades chroniques est l'absence de structures d'accueil surtout pour les malades venant de l'intérieur du pays, qui se trouvent être les doubles victimes de la centralisation des soins. D'ailleurs, les orateurs ont plusieurs fois mis l'accent sur cette réalité qui doit être impérativement discutée avec les pouvoirs publics. Par ailleurs, et pour rappel, ce rendez-vous est devenu une tradition et une opportunité qui se répètent chaque année à la même période, pour les associations de constituer un réseau dense afin de mieux plaider la cause des malades.