Désormais, les étudiants pourront exercer leur droit constitutionnel au niveau de leur lieu de résidence universitaire. C'est une première en Algérie, les étudiants vont exercer leur droit électoral dans leur lieu de résidence universitaire. En effet, le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a adressé une directive, (n°0252.25), datée du 25 janvier 2009, aux APC stipulant: «Dans le cadre de la préparation du scrutin présidentiel et afin de faciliter l'acte électoral aux étudiants internes, il leur est permis de retirer les formulaires d'inscription sur les listes électorales de la commune de leur lieu de résidence universitaire.» Auparavant, faut-il le relever, ces mesures spéciales n'existaient que pour les Algériens établis à l'étranger et qui devaient s'inscrire dans leurs communes de naissance ou de résidence respectives. Interrogé par L'Expression, le directeur de la division d'Alger-Centre, relevant de l'Office national des oeuvres universitaires (Onou), M.Hocine Bouhara, explique que «les étudiants ont le droit de voter à condition qu'ils soient radiés, auparavant, des listes électorales de leur commune d'origine.» Il rappelle, au passage, «qu'un étudiant résidant dans une cité universitaire a le droit de se faire établir une attestation d'hébergement. Celle-ci lui est délivrée par l'administration de la résidence universitaire. Ce qui lui permettra de fournir un dossier administratif pour obtenir un certificat de résidence». Mais, y aura-t-il pour autant des bureaux spéciaux de vote à l'intérieur des cités universitaires? «Non, répond-il, les étudiants voteront dans les bureaux situés sur le territoire des communes ou sont implantées leurs résidences universitaires». Et de poursuivre: «Après avoir tenu une série de réunions à ce sujet, nous avons invité les étudiants à se rapprocher de nos services pour leur expliquer toutes les modalités pour se réinscrire sur les listes des communes où sont implantées leurs résidences universitaires.» En réponse à certaines mauvaises langues qui cherchent à diaboliser la situation, en profitant de cette procédure, M.Bouhara affirme que «ce n'est qu'une mesure pour faciliter aux étudiants l'exercice de leur droit constitutionnel en tant que citoyens». Pour les étudiants qui sont radiés des listes de leur commune d'origine, leurs cartes de vote sont au niveau de la direction des résidences universitaires. Et de conclure: «Avant, les étudiants n'étaient pas en mesure d'exercer convenablement leur droit constitutionnel car ils se trouvaient dans l'obligation de s'absenter. C'est ce qui leur posait des problèmes pour rattraper leurs cours. Aujourd'hui, avec cette nouvelle démarche, les étudiants peuvent enfin exercer leur droit comme tous les citoyens.» Une initiative louable, estime Naïma, jeune étudiante rencontrée à la faculté centrale.