Le candidat à la présidentielle, Moussa Touati, tiendra bel et bien son dernier meeting à la salle Harcha-Hacène d'Alger. Le candidat du Front national algérien pourra toujours se contenter d'avoir fait fléchir les autorités de la wilaya d'Alger. En effet, ses menaces de sortir dans la rue, au cas où l'on ne lui permettrait pas de tenir son dernier meeting à la salle Harcha, ont fait que Moussa Touati a eu gain de cause. «L'intervention de la Commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle nous a permis de réquisitionner la salle Harcha pour tenir notre dernier meeting aujourd'hui», a déclaré hier Mohamed Tine, chargé de la communication du Front national algérien. Le même responsable a souligné lors de la même rencontre que le FNA «est incapable de payer les frais ayant été suggérés par la direction de la salle Harcha». Ces frais s'élèvent selon le chargé de la communication du FNA à environ 74 millions de centimes. Au cours de la même rencontre, le même responsable a tenu a expliquer que «le refus de nous octroyer la salle Harcha risque de discréditer l'élection». De révélation en révélation, le même responsable indiquera que son parti est incapable de s'acquitter des frais concernant les observateurs du parti qui seront dépêchés au niveau des 45.000 bureaux de vote sur l'ensemble de territoire national. A ce sujet, il ajouta: «Nous avons rédigé une lettre au Premier ministre pour débloquer une enveloppe afin de pouvoir payer nos observateurs». Dans le cas contraire, le parti sera dans l'obligation de ne compter que sur «les cotisations des militants», lesquels sont selon lui «déterminés à veiller à la transparence du scrutin». Sur un autre registre, le responsable souhaite rassembler toutes les forces du pays afin de rédiger une plate-forme de revendications commune dans laquelle seront abordés tous les problèmes relatifs au quotidien des Algériens, et ce en commençant, a-t-il dit, par la situation socioéconomique du pays qui «est dans un vrai marasme à tous les niveaux». A ce sujet, le responsable a tenu à dénoncer la passivité des responsables devant la flambée des prix des produits de large consommation, notamment la pomme de terre. Et de terminer par soutenir que «nous sommes dans un système de "Tag Ala Man Tag" (sauve qui peut)».