La salle fit une véritable ovation à Khali. Son éblouissante interprétation de sa nouvelle création Ya D'zaïr a impressionné le public. Le grand événement artistique intitulé: «L'Algérie dans mon coeur», a eu lieu dans la soirée, mardi dernier, au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi. Cette soirée, haute en couleur, placée sous le patronage du ministère de la Culture, a été organisée par le Théâtre national algérien. Elle a été animée par des artistes venus des quatre coins du territoire et à laquelle ont assisté plusieurs personnalités, dont la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi. A cela, s'ajoute la présence de plusieurs artistes qui ont tenu à assister à cet événement culturel exceptionnel. «L'Algérie dans mon coeur» constitue le thème d'un grand événement artistique prévu par le Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi dans le cadre de la manifestation artistique «Le printemps des arts», initiée par le ministère de la Culture. Ainsi, une opportunité pour le TNA de fêter le nouveau statut constitutif, lequel avait, auparavant, les mêmes prérogatives que celles d'un théâtre régional. Les organisateurs ont tenu leurs promesses en annonçant une soirée pour tous les goûts sous la direction du maestro Amine Dahane et son orchestre. Le public était nombreux, rien que pour passer une soirée des plus géniales! Ainsi, ils se sont tous retrouvés pour marquer un petit point, final peut-être, mais pas définitif car l'Algérie vivra certainement d'autres événements culturels plus intenses à l'approche du Festival national du théâtre professionnel, de même que le prochain grand rendez-vous africain, qu'est le Festival culturel panafricain prévu en juillet prochain. Que ce soit le théâtre, la musique, le cinéma, les arts plastiques, ou d'autres créneaux de la culture, l'Algérie sera au centre d'une intense activité culturelle. Revenons à la soirée. La scène était parée de ses plus beaux atours. Les lumières et les projecteurs reflètent sur l'assistance un jeu de lumières sublime. Mais, de toutes les couleurs utilisées, le vert, blanc et rouge ont dominé. Les artistes se succédaient sur scène. Après la chorale sous la direction du maestro Rabah Kadhem, on a directement enchaîné avec Nada Rihane qui présenta sa chanson toujours sur le même thème, relatant la beauté de l'Algérie et ses grandes étendues qui font le charme de cette partie du globe. Puis ce fut le tour de Houari, cette révélation de l'an dernier à l'école de «Alhane oua Chabab», représentant la région ouest du pays, avec la reprise d'une très belle chanson du king Khaled. Houari l'a chantée avec un talent et une émotion particulière partagée par un public subjugué. L'orchestre dirigé par le maestro Dahane, exécutant magistralement le répertoire proposé, s'est mis, cette fois-ci, à égrener une chanson mozabite avec le groupe Outchidane. Les chanteurs cités plus haut ont interprété, chacun des extraits bien précis mais tous glorifiant l'Algérie. Ainsi, Hacène Dadi a chanté l'Aurès; Taous a chanté la beauté de l'Algérie, en interprétant, l'une des plus belles oeuvres du maître Chérif Kheddam, souhaitant à l'Algérie la prospérité et la paix. Naïma Ababsa a chanté Bladi. Ben Zina et Hamidou, à leur tour, n'ont pas failli à la règle, toujours sur le même thème, ils ont tous tenu à rendre un vibrant hommage à la nation. Après ceux-là, viendront d'autres artistes anciens comme Rachid Khali, toujours très élégant, menant de main de maître de subtiles transitions, Khali à qui la salle fit une véritable ovation. A ce moment précis, l'âme de l'Algérie planait dans la salle charmée par l'interprétation de sa création Ya D'zaïr. Mohamed Lamari, cet «agité» ne pouvait rater une telle soirée, lui qui n'a jamais lésiné sur sa participation aux événements qui grandissent l'Algérie. Lamari, pour tout dire, est resté égal à lui-même, confirmant sa réputation de prince de la chanson «asria», qui a côtoyé les plus grands, chantant en duo avec le défunt Abdelhalim Hafez, et a chanté devant plus de vingt chefs d'Etat. Compositeur, parolier, surprenant improvisateur, doté d'une voix de ténor où les trémolos de la chanson arabe tiennent une place importante, Mohamed Lamari fut simplement sublime.