La prolifération des cafards et surtout des rats pose un sérieux problème aux 700 habitants de la Cité Aït-Idir. En effet, c'est au matin et au crépuscule que ces bestioles quittent leur refuge pour marquer leur présence. Leur grand nombre s'explique par la reproduction en toute quiétude dans les sous-sols des immeubles et par le pain rassis répandu sur les marches des escaliers et au rez-de-chaussée. En dépit de l'obstruction des trous et les raticides auxquels recourent par moments, les habitants, les rats continuent de réapparaître, parfois même au grand jour, pour semer la panique. Les familles s'inquiètent pour leurs enfants qu'elles envoient, avant qu'ils n'aillent à l'école, faire des achats au Centre commercial tout proche. Les rats grimpent les marches des escaliers et accèdent jusqu'aux derniers étages. Certains ont réussi à pénétrer dans les appartements lorsque les portes sont laissées ouvertes. La coexistence dans le conflit avec les rats a rappelé à un enseignant le roman La peste d'Albert Camus. Les initiatives de lutte contre ces rongeurs demeurent inefficaces à cause de l'incivisme de certains. L'Opgi, de son côté, ne nettoie plus les immeubles et les espaces conçus initialement comme aires de jeux. L'Office continue, néanmoins, de sommer les locataires de payer les charges sous peine de poursuites judiciaires. Au risque de voir ces vecteurs de la peste agresser les enfants aux déplacements incontrôlables, il importe que les citoyens s'imprègnent de civisme et que les services communaux agissent conjointement avec ceux de l'Opgi, en vue une dératisation définitive de la cité Aït-Idir.