La prise en charge des préoccupations des futurs diplômés universitaires passe, obligatoirement, par leur insertion professionnelle. Une fois de plus, la question de l'insertion professionnelle des futurs diplômés a été placée à la tête des préoccupations des responsables des universités. Cette fois-ci, les participants au colloque qui s'est tenu lundi dernier à l'université de Tlemcen sur les petites et moyennes entreprises et les petites et moyennes industries, ont mis l'accent sur la nécessité d'ouvrir le domaine de l'investissement aux futurs sortants des universités. Pour ce faire, les responsables ont proposé une «série de mécanismes flexibles» qui visent à faciliter aux diplômés désireux de monter leurs propres projets, la création de micro- entreprises. Les participants à ce colloque ont expliqué que parmi les mécanismes proposés figurent deux points forts. Il s'agit, en premier lieu, de l'implication directe des banques dans le financement des projets d'investissement. En second lieu, il a été mis en exergue le besoin d'accompagner les nouvelles entreprises par des spécialistes des domaines de la technique et de la gestion. Dans le même contexte, les participants ont préconisé l'organisation de multiples rencontres de sensibilisation au profit des jeunes porteurs de projets de création d'une entreprise sur les possibilités offertes dans le domaine de l'emploi et de l'investissement. Cela doit, en outre, s'accompagner d'une meilleure orientation vers des créneaux estimés, après étude, porteurs et avantageux. Par ailleurs, une série de communications a caractérisé cette rencontre qui a réuni, entre autres, des enseignants universitaires, des experts économiques, des représentants de banques et des représentants de nombreuses entreprises économiques et d'agences d'emploi. Les communications en question ont porté, également, sur la situation de l'économie algérienne au regard de la crise financière mondiale et le rôle important des cadres juridiques dans la mise en place et le suivi à moyen et long termes des petites et moyennes entreprises et des petites et moyennes industries, ainsi que d'autres entreprises dans différents secteurs. Toujours dans le même objectif, un salon de l'économie, premier en son genre, a été organisé au sein de la bibliothèque centrale Abdelmadjid-Meziane de Tlemcen, du 19 au 21 avril en cours. Ce salon a été, d'ailleurs, une occasion propice pour les nombreux étudiants qui s'y sont rendus, pour s'informer de plus près sur le mode de création des petites et moyennes entreprises. C'est aussi pour prendre connaissance des différents dispositifs d'investissement mis en place par les responsables des secteurs concernés tels que l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej), et l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem). En marge de se salon, les exposants à l'instar de la Société de distribution des produits de nettoyage (Sdpn), ont fait part de leur expérience et des moyens de suivi qu'ils ont adoptés pour mettre sur pied leurs entreprises et entrer dans le monde de la concurrence. Rappelons, par ailleurs, que lors de la conférence de presse animée, samedi dernier, par le professeur Benali Benzaghou, recteur de l'université des sciences et des technologies Houari-Boumédiene d'Alger (Usthb), la question de l'avenir professionnel des jeunes, une fois leur cursus universitaire terminé, est revenue de force. Ce responsable a tenu, cependant, à rassurer les milliers d'étudiants de ce pôle universitaire en annonçant la création prochaine d'un observatoire national pour l'insertion professionnelle des nouveaux diplômés. Il a annoncé également, la signature de plusieurs conventions de partenariat entre cette université et des entreprises nationales et étrangères pour garantir la place des diplômés dans le monde du travail.