Les travaux de contournement et de déviation au niveau de l'île du château anglais (actuellement résidence présidentielle), qui relient les deux plages Rezgui Rachid et Tizi Omar, présentent des malfaçons importantes. Entamés depuis les années 90, puis interrompus pour des raisons de sécurité par les autorités étatiques, les travaux du prolongement du boulevard Rezgui Rachid (ex-Saint Cloud), ont été bloqués, encore une fois, suite à une décision du wali de Annaba, qui a constaté, de visu, que l'aménagement de la piétonnière et la construction d'un mur de soutènement en béton armé contournant la fameuse falaise sont estimés à trente-deux milliards de centimes au lieu des huit milliards initialement prévus. L'objectif principal de cet ouvrage assez coûteux était de permettre aux promeneurs d'admirer la grande bleue. Malheureusement, une fois les travaux finis, on a constaté que la côte d'arase du mur de garde surplombant les eaux, dépassait la toise d'un homme moyen. En se promenant, le citoyen se trouve coincé tout au long de la corniche, sa vue bloquée par un écran en béton armé d'un côté, et de l'autre, presque à la verticale, le versant de la colline sur laquelle est implanté le fameux château anglais. Cette catastrophe architecturale soulève des interrogations sur l'entreprise qui a décroché le marché et sur la manière d'attribution de ce genre de marché à une entreprise non spécialisée. Elle a défiguré complètement l'esthétique de la corniche de la Coquette en construisant un autre mur de «Berlin» afin d'empêcher les promeneurs de la piétonnière d'admirer les eaux de la mer bleue. On apprend, aujourd'hui, et de source sûre, que nos responsables locaux sont en train de revoir comment réduire les frais en réaménageant la piétonnière. Sinon, il faudra détruire ce mur et les milliards jetés par les fenêtres. Cela démontre clairement qu'il faudrait appliquer strictement l'adage populaire: «A chacun son métier et les vaches seront bien gardées.»