La Société algérienne de leasing et du mobilier, leur unique interlocuteur, est en liquidation. Les agriculteurs assimilés regroupés en association dans vingt-quatre wilayas vivent actuellement une situation de confusion extrême. Après la décision du chef de l'Etat d'effacer les dettes des agriculteurs, cette frange s'est retrouvée exclue. Aussi, ces derniers demandent que leur situation soit réexaminée après la liquidation de la société Salem (Société algérienne de leasing et du mobilier) qui a suivi les opérations de financement de ces jeunes agriculteurs. Leurs représentants affirmant que le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a promis de rouvrir le dossier afin de trouver une solution dans les prochaines semaines. Toutefois, l'inquiétude de ces agriculteurs spécialisés dans la prestation agricole est toujours grande. Leur unique interlocuteur, la Salem, est depuis un mois en liquidation. Ces jeunes diplômés en agronomie qui ont contracté des dettes s'élevant globalement à quelque sept milliards de dinars ont frappé à toutes les portes. En vain. Ils considèrent ainsi que l'origine de cette erreur n'est autre que la Salem qui n'a pas défini avec précision les différentes catégories bénéficiant de cette mesure. Ils préconisent comme solution de définir le type de matériel acquis qui doit être considéré comme outil pour l'agriculture. En fait, relèvent-ils, c'est en 2002 qu'ils ont bénéficié d'un programme destiné à permettre aux jeunes diplômés de l'agriculture d'échapper aux affres du chômage. La formule de contraction des fonds nécessaires pour l'achat du matériel agricole était toute trouvée: le leasing avec une société créée à cet effet, la Salem. Concernant, toutefois, cette société, les jeunes agriculteurs s'interrogent sur la disparition de ce partenaire à mi-chemin. Cet organisme qu'ils n'ont pas choisi, selon eux, n'a pas mis à leur disposition la totalité du matériel comme stipulé dans les cahiers des charges. Ils citeront en exemple, la non-remise des papiers du matériel les laissant ainsi cloués au sol et la non-élaboration des délais de remboursement. Les responsables ont, pendant toutes ces années, opposé des fins de non recevoir à l'encontre des sollicitations en vue d'une prise en charge complète. Ils se retrouveront, par conséquent, avec la moitié du matériel en activité et une dette totale à honorer. Aujourd'hui, ils sont sommés de rembourser des arriérés d'échéances impayés et des majorations de pénalités. De ce fait, ces jeunes agriculteurs assimilés se retrouvent dans une confusion totale.