Les parcs d'El Bahia sont devenus la cible privilégiée de tous les énergumènes et de tous les fléaux. Le printemps bat son plein. La saison des déambulations «libertines» est ouverte. Les jardins publics d'Oran offrent le meilleur cadre pour la consommation de drogue, d'alcool et de pseudo-rencontres. Conçus initialement pour être des havres de paix et de détente, ces jardins sont dévoyés de leur vocation initiale. Les parcs d'Oran ont perdu de leur convivialité. La prostitution a pris le relais. Une longue et triste liste de méfaits est à énumérer. Des jardins, il ne reste que le nom. Ces sites situés au centre- ville souffrent tous les maux et prédations. Les fréquentations sont douteuses. Pourtant, ces aires étaient destinées à assister à servir de lieu de repos et de détente...Cependant, quel repos lorsque des familles entières sont contraintes d'assister, impuissantes, à des comportements indécents et cela au vu et au su des pouvoirs publics censés mettre un terme à ces pratiques contraires à la morale pourtant interdites et sévèrement punies par la loi. «Des cas d'atteinte aux moeurs sont quotidiennement enregistrés et dès que la police arrive les lieux se vident comme par enchantement», déplorent certains citoyens. Ainsi, ces espaces sont devenus des lieux ou se conjuguent, en toute quiétude, la consommation de drogue, d'alcool et le racolage des deux sexes. Le cas du parc appelé «51», par rapport à l'arrêt de la ligne 51 le jouxtant, est édifiant. La propagation du fléau ne l'a pas épargné. C'est valable pour le jardin de la rue Khemisti, en plein centre-ville. Le grand jardin de Sidi M'hamed, près des falaises, n'échappe pas au phénomène. Sur les lieux, on fait fi des règles régissant les moeurs et tous les dépassements sont permis allant jusqu'au crime. Des jeunes, moins jeunes et même des vieux se permettent d'agir et de réagir à leur guise. Idem pour le parc d'attractions d'El Hamri où des scènes à la limite de l'outrage passent inaperçues, et ce tous les vendredis après-midi. Le parc de Miramar, hormis le petit manège souvent défectueux, est assiégé par les épris d'une époque révolue. Ces dépassements ont lieu la journée. Qu'en est-il alors pendant la nuit du bois de Boulogne au bois d'Oran sommes-nous tentés de dire?La prise en charge des parcs se fait réellement désirer. Certes, la police intervient inopinément. Des rafles et des interpellations sont mêmes opérées. Mais que peuvent faire, seuls, les services de sûreté quand les citoyens sont les premiers responsables et principaux acteurs...